SERREMENT
Depuis toujours, on me dit que la peine que je ressens n’existe pas. Simulacre, caprice, hypocrisie, théâtre, paranoïa, stratégie, politique. Quand un insecte grimpe et me serre l’aorte, on me jure que je fais semblant. Depuis toujours, on me dit que la peine que je ressens est un leurre. Je ne crois pas assez à la vérité pour me battre contre de telles prétentions. Mais je ne sais pas non plus faire cesser cette lente marche qui serre toujours de la même façon. Je ne sais pas comment la baptiser autrement.