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Citation de Ledraveur


TIBÉTAINS ET OCCIDENTAUX : ALLÉGEANCE, CONCURRENCE ET PRAGMATISME
En Occident, aucun maître occidental n'est à la tête d'une lignée tibétaine. La suprématie de la hiérarchie tibétaine est réelle. Si celle-ci n'a pas forcément de prise sur tous les maîtres occidentaux autoproclamés qui ouvrent leur propre centre (ou réseau de centres), le rapport qu'elle entretient avec eux est plutôt de type pragmatique. C'est-à-dire qu'elle maintient des liens, parfois assez fort, avec le centre dont il est question, même si les autorités tibétaines jugent le maître des lieux comme un usurpateur ou du moins, un maître qui n'en est pas un*. Ce dernier, s'il a ouvert un centre et qu'il est un grand mécène, peut donc être cautionné par la hiérarchie tibétaine. Ce pragmatisme a par exemple permis de reprendre la main sur les centres fondés par Trungpa aux Etats-Unis alors dirigés par un américain, Thomas Frederick Rich (Osel Tendzin) que Trungpa avait nommé « regent Vajra » en 1976, ce qui était une première (un occidental détenteur d'une nouvelle lignée). Il sera destitué quelques années après son intronisation alors qu'il avait consciemment transmis le virus du Sida à plusieurs membres de la communauté (se croyant protégé spirituellement !), entraînant un véritable scandale dans l'organisation et au-delà. A la mort de Trungpa en 1987, et juste avant la mort de Thomas Rich en 1991, la hiérarchie tibétaine place en 1990 le fils de Trungpa, Ôsel Rangdrôl Mukpo à la tête de l'organisation.
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* Les usurpateurs peuvent évidemment aussi être tibétains (népalais, bhoutanais, indiens).
p. 185/86
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