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Citation de Ledraveur


Le samaya entraîne également des malentendus et peut être soumis à des procédés de sujétions : les vœux du “samaya” pris lors des transmissions de pouvoir sont l'équivalent de règles et de principes qui constituent le cadre de la pratique. Transgresser ou rompre son “samaya” entraîne “la ruine du pratiquant” selon Cornu. Il est même conseillé aux personnes de rompre tous liens avec les “briseurs de samaya” par souci de contamination. Nombreuses sont les occasions d'endommager les vœux de “briseurs de samaya” et il existe des pratiques de purification et de confession afin de les réparer. Comme toute notion développée dans un contexte textuel et culturel précis, elle admet en pratique une pluralité d'interprétations, tant chez les adeptes que chez les maîtres. Dans les faits, le “samaya” peut devenir l'instrument d'un pouvoir coercitif. Le fait de briser, d'endommager ou ne pas être à la hauteur de ses “samayas”, entraîne de la culpabilité chez certains fidèles qui interprètent parfois de manière littérale ce qui est écrit dans les textes. Par exemple, à la lecture de : « Celui qui, après s'être engagé dans l'esprit d'éveil et ses vœux les brise ne peut échapper aux renaissances inférieures », l'influence est réelle et peut amener à des comportements perturbateurs et coupables chez le disciple. Lorsque ces paroles sont prononcées par leur maître (avec des variantes), l'effet peut être encore plus pernicieux suivant l'équilibre psychologique de la personne et la motivation du maître qui les prononce. Parfois, dans un sangha donné, ce n'est pas dans les relations de maîtres à disciples que des conflits éclatent mais entre les pairs (“frères et sœurs Vajra”) ou avec d'autres maîtres. Les instructions et explications concernant le “samaya” sont souvent peu explicites et les adeptes peinent parfois à savoir ce qui relève du “samaya”.
p. 195/96
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