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Citation de Ledraveur


Contrairement à d'autres formes de bouddhisme qui remplissent le rôle d'une religion ethnique comme le Mahayana vietnamien ou chinois, le bouddhisme tibétain n'est pas un bouddhisme à vocation identitaire. À l'Ouest (mais également dans plusieurs pays asiatiques où le bouddhisme tibétain se propage également), seules les élites religieuses sont tibétaines. En France, on ne peut pas véritablement parler de diaspora tibétaine puisqu'il n'y aurait pas plus de 150 Tibétains alors que l'auditoire des maîtres est occidental. Les liens avec l'Inde, le Tibet et les camps de réfugiés sont omniprésents, participant à la construction, à la reconstruction, au financement des institutions bouddhiques (largement monastiques mais pas seulement) et des différents projets des maîtres en Asie.
Selon la typologie de diffusion du bouddhisme proposée par Jan Nattier, le bouddhisme tibétain tel qu'il s'est implanté en Occident mais aussi en Asie (Taïwan, Malaisie, Singapour, Hongkong) correspond dans une large mesure à un bouddhisme de type « évangélique » (avec usage du prosélytisme), synonyme d'un « export buddhismn » qui rejoint le terme de « mission » employé par L. Obadia et qui peut, dans une certaine mesure, rejoindre l'expression adoptée par S. D. Lopez, celle d'un « colonialisme spirituel », expression déjà employée par le théologien Henri de Lubac lorsqu'il analysait la pénétration et l'infiltration du bouddhisme en Occident en affirmant : « Si l'Europe ne retrouve pas sa foi, alors elle est mûre pour une colonisation spirituelle. Nous craignons d'en apercevoir déjà les signes avant-coureurs.
p. 22
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