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Citation de Ledraveur


La construction de nombreux monastères (gompa), qui, pour certains ressembleront à de véritables forteresses, pouvant accueillir des milliers de moines (notamment chez les Guéloug avec les centres monastiques de Séra, Ganden et Drépung), va s'accentuer pendant la période monastique du XIIe au XVIe siècle. L'érection de nombreux stûpa (tib. tchôrten) sera une marque de territorialisation bouddhique du pays. Les maîtres et autres « nouveaux propagandistes du bouddhisme68 » se rattacheront à des caravanes de marchands pour y diffuser et y promouvoir le bouddhisme.
Face aux monastères et à leur puissance écrit R.A. Stein, les vieilles familles nobles tentèrent de se rebeller. Elles devaient s'associer au pouvoir religieux en tant que protecteurs en entretenant avec les monastères une relation de type chapelain-donateur pour conserver leur prestige. Elles offraient des terres aux monastères, faisaient des offrandes et ces derniers exécutaient des rituels en leur faveur ainsi que diverses célébrations. C'est ainsi que les Khenpo (mkhan po), abbés des monastères et les grands propriétaires vont dominer le Tibet. Leurs intérêts vont se confondre car les abbés seront souvent issus des milieux nobiliaires. La traditionnelle succession des abbés d'oncle paternel à neveu dans une famille noble, l'un des frères se mariant, l'autre devenant moine, impliquait que le frère marié transmette le pouvoir laïc et le domaine familial et que le frère moine, transmette le pouvoir religieux et ses biens d'oncle paternel à neveu.
p. 58
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