AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Ledraveur


Le Dalaï-Lama et son gouvernement se réfugieront dans le Nord de l'Inde, à Dharamsala, qui deviendra un « Petit Tibet. » La situation de l'exil, même si elle est dramatique à bien des égards, est une situation qui résulte, pour une grande partie, de la fermeture du pays sur lui-même. M. Peissel note :
« Les aristocrates tibétains doivent être tenus pour responsable en partie de cet état de chose, car ils ne perdirent pas de temps à s'assurer égoïstement un train de vie, sinon aussi magnifique que celui qu'ils avaient connu, du moins assez grandiose en comparaison de celui de leurs compatriotes moins influents qui luttaient pour survivre dans ces camps misérables et malsains. On retrouvait en Inde les mêmes intrigues mesquines qui avaient divisé les Tibétains à Lhassa. Il est triste d'avoir à dire que, sauf quelques très rares exceptions, les aristocrates en exil justifiaient une bonne part des attaques dirigées par les Chinois contre eux en tant que classe dirigeante. Ils méritaient en outre le mépris, par leur façon de se poser aux yeux du monde en victimes de la Chine, alors qu'en fait, ils avaient collaboré avec elle avant de fuir comme un troupeau, sans avoir participé à la lutte contre l'envahisseur, et en laissant derrière eux la plupart de leurs compatriotes souffrir au nom des abus qu'eux seuls avaient commis. » (Peissel, 1972 : 287)
Des tensions et des conflits d'intérêts politiques, religieux ou économiques ne tardent pas à voir le jour. Les conflits ont toujours un aspect séculier marqué même s'ils apparaissent prioritairement comme des conflits d'ordre religieux. Par exemple, les querelles autour de la reconnaissance de tiilkou, la désignation de maîtres aux fonctions de direction dans les monastères, les conflits de succession, etc., détiennent des aspects matériels (financiers) importants mais aussi des dimensions politiques, en lien avec le gouvernement tibétain en exil (GTE), avec des Occidentaux mais aussi avec certains officiels chinois.
p. 85 et 86
Commenter  J’apprécie          00









{* *}