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Citation de Ledraveur


Les maîtres, par leurs attitudes, leurs enseignements, leurs personnalités, leur charisme, attirent des styles différents de disciples. Par exemple, plusieurs disciples de Lama Guendune, mais aussi de Pawo Rinpoché, de Nyoshul Khen Rinpoché (des maîtres relativement discrets, traditionalistes, peu exposés), « détestent », selon leurs propres termes, un maître comme Sogyal Rinpoché ou Lama Denys.

p. 313
Les fidèles qui se targuent de déclarer que « tout est dans l'enseignement du maître » et qui minimise l'importance de la relation directe (vivante) avec le maître ne sont pas tous aussi émancipés du maître.

Plusieurs fidèles ont ainsi tendance à user des formules « Lama a dit que » ou « Lama m'a dit que » alors que ce dernier n'a jamais rien signifié, ce qui engendre des conflits dans le groupe. Les malentendus témoignent à la fois d'un manque de communication et de compréhension entre le maître, les traducteurs et certains disciples et en même temps, de la communication entre les membres de la communauté même. Les prises de pouvoir, les jalousies et les tensions qui naissent de la vie communautaire et d'un rapport avec le maître à chaque fois inégal engendrent des difficultés aux répercussions sociales (notamment des départs). Les problèmes de traductibilité des propos du maître sont conséquents. Natacha, une résidente temporaire, me dira que les traducteurs ont un réel pouvoir (influence) et que des cours de tibétain auraient dû être dispensés il y a des années déjà mais qu'ils ont été annulés à l'initiative de l'un des traducteurs qui y voyait là, selon elle, « une perte de pouvoir ». « Si les gens sont capables de parler un minimum et de comprendre le tibétain, plus besoin du traducteur pour les entrevues personnelles avec Lama Teunsang, et donc, celui-ci perd de son aura ». Lama Teunsang comprend tout de même quelques mots de français ; lors de mon entretien avec lui dans sa chambre à Montchardon, il reprit plusieurs fois le traducteur sur un terme que ce dernier ne saisissait pas et avait mal traduit. Pendant quelques minutes, il s'aidait, à l'aide d'objets, afin que le traducteur prononce le bon terme.
p. 314
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