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Citation de Ledraveur


Le bouddhisme tibétain, présent traditionnellement dans plusieurs territoires de l'Himalaya (Bhoutan, Inde du nord, Tibet, Mongolie) était lié à un espace géographique précis (immense, mais non exclusivement lié au Tibet comme l'imaginaire occidental l'a symbolisé) mais qui n'a pas quitté ces aires culturelles jusque dans les années cinquante-soixante. Non seulement implantés dans divers pays occidentaux, les maîtres tibétains développent leurs activités sur le continent asiatique, au Japon, en Malaisie, à Taïwan où ils n'avaient auparavant aucun ancrage territorial. Destiné aux autochtones des pays dans lequel il s'implante, le bouddhisme tibétain s'est déterritorialisé et re-territorialisé, cette fois-ci mondialement. Sa diffusion obéit à une pluralité de facteurs aux conséquences liées aux problématiques de la globalisation culturelle et religieuse, mais aussi économique. En effet, elle s'opère majoritairement dans les pays riches et industrialisés ou dans les enclaves riches des pays en voie de développement et connaît un renouveau dans des pays de culture religieuse tibétaine, comme la Mongolie, particulièrement avec l'école Guéloug*.
L'importance de ne pas se limiter à la réception du dharma dans les pays d'accueil mais à l'étude de son contexte d'apparition, de production et de développement (avec des détours asiatiques appropriés) a été démontrée afin de comprendre, contextualiser et interpréter les faits dans une approche globale.
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* Il connaît un renouveau en Mongolie ou il fut éradiqué sous le joug communiste. En 1920, on ne comptait pas moins de 2600 monastères.
p. 453


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« Le Maître dans la diffusion et la transmission du Bouddhisme tibétain en France », Cécile Campergue, Éditions L'Harmattan © 2012
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