Derrière ce dévoiement médiatique d'outils historiquement construits pour la connaissance des premiers pas sur le marché de l'emploi des diplômés et pour alimenter la politique nationale de l'emploi, on assiste à un pilotage de la politique universitaire française fondé sur un nouveau critère permettant des effets récurrents de dramatisation du problème de l'insertion, stigmatisant des diplômes, des filières et des établissements qui n'ont pourtant aucun pouvoir sur les conditions d'emploi de leurs sortants.
L'arrivée des bacheliers d'origine populaire dans l'enseignement supérieur lors de la seconde explosion scolaire a souvent été regardée depuis la question de l'échec en premier cycle et depuis celle des abandons d'études universitaires des « enfants de la démocratisation scolaire ».