un peuple nu fait mine de dormir…
un peuple nu fait mine de dormir
dans le brouillard le faisceau d’une lampe de poche
cherche la chienne qui s’est enfuie
(elle poursuit le chat venu éventrer les poubelles cette nuit)
de loin, je dois ressembler à un phare embarqué sur un bateau
qui ne sait plus où est la côte, où est le large
dans quelques jours la nuit cessera, enfin, de gagner sur le jour
elle est si profonde ce matin que je ne crois plus en l’aube
c’est ainsi que l’hiver passe le mieux
l’atrabilaire s’exprime au-dessus d’un évier propre