il lui arrivait de fermer les yeux quelques instants, essayant de faire renaître en elle la chaleur caressante du soleil libanais, la saturation colorimétrique du ciel, de la mer et des fleurs. Elle aimait tant les fleurs, même les plus viles, celles qui poussaient au fond des caniveaux, au milieu des terrains vagues, des interstices improbables. En France, la fleur était domestique, elle obéissait à une volonté de planter, de cueillir et d'offrir. Tout était si peu spontané ...