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Citation de Marpesse


J’aime me souvenir de notre rencontre, quand j’étais sous-préfet à Embrun, une ville des Hautes-Alpes. Je n’avais jamais vu une femme aussi belle ! Ce fut un vrai coup de foudre. Pourtant, j’étais un célibataire endurci ; des rumeurs couraient sur mon compte : on ne me voyait jamais en compagnie d’une dame. Mon père avait tenté de me chercher une épouse : je n’imaginais pas partager la vie de quelqu’un que j’aimais à peine. Mon métier me comblait, je voyageais et j’étais libre. Je ne comptais pas m’embarrasser des tracas amoureux. Les femmes étaient des étrangères ; j’évoluais dans un milieu d’hommes, mes oncles avaient été très présents durant mon enfance. A trente ans, j’étais riche ! Mais cela ne m’émut pas, je n’ai jamais été dans le besoin. Louise avait dix-neuf ans quand je l’ai vue pour la première fois. C’est elle qui m’a donné l’envie de réaliser de grandes choses, de nous construire notre château. Elle était d’une grâce telle qu’elle ne me semblait pas humaine. A qui imaginerait une femme éthérée, une princesse blonde et effacée, je pourrais seulement opposer que sa beauté était italienne ; que sa fragilité apparente ne masquait pas l’acier de son regard ; que quiconque le croisait tombait amoureux d’elle. Je ne sais pas pourquoi elle m’aima, peut-être selon le mythe que les femmes ne craignent pas les ours.
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