Nous, les patients, sommes investis d'une pudeur qui n'a rien à voir avec l'élégance.
C'est l'ampleur du drame qui rend les mots minuscules, parce qu'ils sont utilisés pour la vie courant. Ça fait mal lorsque l'on se cogne dans une porte, mais le mal de la brûlure, de la greffe...
Nous, les patients, savons cela.
En Bretagne, on dit les choses simplement, parfois même on ne les dit pas, par pudeur et aussi parce que c'est évident.
J'aime la Bretagne pour cela aussi. Moins de mots, plus de profondeur.
Pour les hommes, le bavardage des femmes est un mystère. Ils aiment en être témoins mais ne peuvent jamais y participer réellement. C'est un autre monde.
Le monde est plein de gens qui ont des cicatrices terribles, qui tiennent le coup, c'est une part de la vie.
Le monde est plein de gens qui ont des cicatrices terribles, qui tiennent le coup, c’est une part de la vie.
J'ai appris de l'Afrique la possibilité d'autres critères esthétiques, j'ai appris la tranquillité d'être simplement avec autrui, j'ai appris que danser bien ou danser mal était secondaire, j'ai appris une forme de nonchalance qui n'est pas de l'indifférence.
Je sais la Shoah et ce qui est arrivé à ta famille, mais lorsque tu marches dans la rue aujourd'hui, le regard des gens ne te renvoient pas forcément à ça. Pour moi, c'est différent, je suis noire et ça se voit, je dois tous les jours surmonter cet obstacle.
Il me parlait toujours de l'éternité de l'art, il me disait toujours que ce qui le fascinait, c'était qu'un être humain pût créer quelque chose qui le dépasse, qu'une oeuvre d'art est un miracle qui suffit à nous rendre heureux d'être dans ce monde.
Nous sommes tous blessés. Il y a des blessures physiques, d'autres psychiques, mais il n'y a pas d'être humain qui ne soit blessé.
À Paris, le fait d’être métis me donnait un avantage sur mes amies blanches : j’étais exotique. En Afrique, c’était l’inverse, je n’étais pas exotique du tout, les hommes africains étaient attirés sexuellement par les femmes africaines. Les choses étaient à leur place, la puissance de l’Afrique gagnait tranquillement, 1-0.