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Les premiers romans de la rentrée littéraire d'automne 2020
Liste créée par Bibalice le 15/07/2020
88 livres.

Voici les premiers romans qui sortiront cet automne dans le cadre de la rentrée littéraire !



1. La déconnexion
Eric L'Helgoualc'h
3.81★ (49)

Né au Liban pendant la guerre, Elias Naccache a fait fortune en revendant sa première start-up à la faveur de la bulle internet du début des années 2000. L’histoire commence lorsqu’il disparaît en Syrie où il a rejoint des volontaires chrétiens engagés contre Daech. Qu’est-ce qui a pu conduire ce petit génie du web à se déconnecter au point de prendre les armes ? Un magazine people confie à son ami d’enfance le soin de mener l’enquête. La biographie du disparu prend forme sous nos yeux, avec sa cohérence et ses zones d’ombre, dans un palpitant puzzle psychologique. Qui est vraiment Elias Naccache ? Un immigré avide de revanche ? Un fasciste en puissance ? Un amant trompé ? À travers son histoire, c’est le portrait de notre époque qui se dessine, entre mirages technologiques, mise en scène de soi et crispations identitaires.
2. Patagonie route 203
Eduardo Fernando Varela
3.70★ (717)

Ce fabuleux premier roman est un vrai voyage à travers un mouvement perpétuel de populations dans un paysage dévorant, auquel le lecteur ne peut résister.
3. La fille du père
Laure Gouraige
4.31★ (80)

« Ce que tu fais, c'est toujours comme cela avec toi, tu le fais pour mon bien. Comment, pourtant, me fais-tu aussi mal ? » La narratrice s'adresse durement à son père. Elle vient d'avoir trente ans et son anniversaire devient le prétexte pour interpeller le père. Elle voudrait pouvoir lui dire qu'elle entend enfin vivre sa vie librement. Mais cette perspective demeure confuse quand l'existence nous a été dérobée.
4. L'empire et l'absence
Léo Strintz
3.75★ (75)

Avec L’Empire et l’Absence Léo Strintz signe un premier roman magistral, total, d’une ambition folle, un roman-monde. De la personnalisation de l’art à la disparition des oiseaux, L’Empire et l’Absence n’est pas un récit à clé, pas une allégorie contre la télé-réalité, pas une alarme contre la pulsion de mort d’une civilisation en bout de course. Ou peut-être que si.
5. Noces de jasmin
Hella Feki
4.12★ (168)

Emmenée par une écriture puissante, évocatrice, sensuelle, un sens du détail rare, Hella Feki décrit la révolution de jasmin de l’intérieur. Ses personnages racontent leurs souvenirs, leurs blessures, leurs espoirs, leurs peurs, leurs défaites, leurs envies de tout changer. De tout casser. Pour mieux reconstruire. Pour la première rentrée littéraire de La Grenade, Noces de jasmin d’Hella Feki nous plonge au cœur de la révolution de jasmin. Avec une voix singulière et puissante, elle peint les trois semaines de l’onde de choc qui a bouleversé le destin de la Tunisie.
6. Papa habite dans un carton
Amy Thomé
Sophie, une adolescente naïve et pleine d'enthousiasme, vivote dans une banlieue sinistre en consacrant presque tout son temps libre à aider son père, chômeur de longue durée, à rédiger des lettres de motivation. Désespéré de ne pas retrouver de travail, ce dernier quitte brutalement le domicile familial. La jeune fille se lance à sa recherche, épaulée par des personnages farfelus. Premier roman.
7. L'enfant loup
Jean-Frédéric Vernier
3.63★ (40)

« Chaque nuit, je sortis plus longtemps que la nuit précédente. Un cri de bête, âpre, émouvant, me fit tourner la tête vers une colline gorgée de soleil. Je crus discerner une silhouette sur la colline. Ses contours se précisèrent. Il s’agissait d’un loup, dont la fourrure, plus blanche que neige, m’aveuglait. » Hiver 1966. Adrien et sa mère s’exilent aux confins du Bourbonnais. Déscolarisé, isolé avec une mère de plus en plus lointaine, l’enfant aspire à se raccrocher à quelque chose, à quelqu’un. Près du bois des « Morts-Vivants », un grand loup blanc rôde alentour et va se lier avec le garçon… Et si derrière ce conte contemporain se cachait un drame familial tristement ordinaire ?
8. Les Déviantes
Capucine Delattre
3.87★ (292)

Le monde d’Anastasia s’est effondré. À 29 ans, elle avait l’argent, la stabilité, le prestige. Hier encore, elle exerçait de hautes fonctions dans une grande entreprise. Une conquérante, Anastasia. Toujours en avance sur le reste de son monde. Même pour son cancer du sein. Pour la première fois de sa vie, la voilà limitée. Pourtant, la maladie n’est pas le sujet de son histoire. Plutôt un point de départ, un détonateur. Un accélérateur. Un catalyseur. Anastasia devient une déviante, celle par qui tout commence, capable d’entraîner dans son sillage deux autres déviantes en germe, Iris et Lolita. Ensemble, elles vont prendre goût au saccage de leur courte existence et s’autoriser à déployer leurs rêves. À elles trois, elles incarnent une jeunesse qui refuse de se laisser abîmer, une vocation en marche, et surtout, la possibilité de nouvelles trajectoires. Capucine Delattre nous entraîne dans l’étonnante odyssée de trois jeunes femmes et signe, à 19 ans, un premier roman à réveiller les vivants.
9. Ossip Ossipovitch
Marie Baudry
2.77★ (23)

Fable d'aujourd'hui et pour aujourd'hui, Ossip Ossipovitch évoque – sous couvert d'Odessa – un monde où l'on peut reconnaître, par anamorphose, certains événements plus familiers : la peur des attentats, la quête de démocratie directe (Nuit Debout, Gilets jaunes), l'impossible insurrection qui redonnerait sens et beauté à la vie... Cette fable politique veut braver la violence et le cynisme des pouvoirs en rendant désirable et possible la révolte.
10. La Danse de Martha
Tom Saller
2.80★ (170)

Début des années 1920. La jeune Martha, issue d’une famille de musiciens excentriques, quitte sa petite ville de Pologne de l’est et son enfance paysanne. Elle veut s’inscrire au Bauhaus, l’école d’art récemment créée à Weimar, centre foisonnant de la création et de la modernité. Désir osé car les hommes dominent l'Institution. Malgré cela, l’énigmatique fondateur de l’école, Walter Gropius lui propose d’intégrer sa troupe de danseurs. Mais, quand les nazis arrivent au pouvoir, l’école ferme ses portes. Martha rentre chez elle avec dans les bras son journal et sa fille. Lors des derniers jours de la guerre, mère et fille sont séparées. Personne ne sait ce que Martha est devenue... 2001, New York. Un jeune homme arrive aux États-Unis pour suivre les enchères du journal de sa grand-mère chez Sotheby’s. Le journal contient des esquisses d’artistes du célèbre mouvement Bauhaus, tels que Lyonel Feininger, Paul Klee ou encore Wassily Kandinsky. Une saga renversante au coeur du Bauhaus. Une femme courageuse et fascinante confrontée à un siècle d’hommes, de guerre et de crimes.
11. Sept gingembres
Christophe Perruchas
3.29★ (136)

C'est un père attentionné, un manager toxique, un mari aimant, mais aussi un prédateur sexuel, un publicitaire exsangue, une victime des temps qui vont, un coupable sans aucun doute. Il vit, on le suit, caméra à l'épaule, instantanés de ses maintenant, haïkus éclatés, qui vont nous révéler petit à petit l'ensemble de l'image, pixel après pixel. Toutes ces zones grises sont autant de nuances qui finissent par constituer un visage familier : celui de l'époque. Qui s'achève dans la chute d'un mâle blanc, quadragénaire, asphyxié par un système dont il est le combustible. En véritable sismographe, Christophe Perruchas enregistre cet effondrement qui fait écho à celui d'un vieux monde à bout de souffle.
12. Ce qu'il faut de nuit
Laurent Petitmangin
4.16★ (3646)

C'est l'histoire d'un père qui élève seul ses deux fils. Les années passent, et les enfants grandissent. Ils choisissent ce qui a de l'importance à leurs yeux, ceux qu'ils sont en train de devenir. Ils agissent comme des hommes. Et pourtant, ce ne sont encore que des gosses. C'est une histoire de famille et de convictions, de choix et de sentiments ébranlés, une plongée dans le cœur de trois hommes. Laurent Petitmangin, dans ce premier roman fulgurant, dénoue avec une sensibilité et une finesse infinies le fil des destinées d'hommes en devenir.
13. La dislocation
Louise Browaeys
3.18★ (127)

Une jeune femme sort de l’hôpital, dépossédée de son identité et de son passé. Elle voue une haine farouche aux psychiatres, fréquente les magasins de bricolage. Il lui arrive même de crever les pneus des voitures Temporairement amnésique, absolument indocile, elle veut repeupler sa mémoire et pour cela, doit enquêter Un homme va l’y aider, sans rien lui souffler Camille, dit K, ami et gardien d’un passé interdit Le souvenir d’un désert entouré de vitres, une fonction exercée au ministère de l’Agriculture, une bible restée ouverte au chapitre du Déluge forment un faisceau d’indices de sa vie d’avant Quelques démangeaisons et une irrépressible envie de décortiquer le monde et les êtres qu’elle croise hantent ses jours présents. Sa rencontre avec Wajdi, envoûtant et révolté, marquera son cœur et son esprit Ce sera avant de gagner la Bretagne et, peut être, de parvenir à combler les énigmes de son histoire prise au piège de l’oubli.
14. Un jour ce sera vide
Hugo Lindenberg
3.48★ (1833)

Écrit dans une langue ciselée et très sensible, Un jour ce sera vide est un roman fait de silences et de scènes lumineuses qu'on quitte avec la mélancolie des fins de vacances. Hugo Lindenberg y explore les sentiments, bons comme mauvais, qui traversent toute famille, et le poids des traumatismes de l'Histoire.
15. Elle a menti pour les ailes
Francesca Serra
3.55★ (1047)

Un concours de mannequins est organisé dans une station balnéaire du sud-est de la France. Garance Sollogoub, la fille d'une professeure de danse, est d'ores et déjà donnée favorite. Elle attire l'attention d'un groupe d'adolescents plus âgés et accepte quelques sacrifices pour s'y intégrer. Quelques mois plus tard, elle disparaît.
16. L'arrachée belle
Lou Darsan
3.42★ (148)

"Au centre de cette histoire, il y a le corps d'une femme, ses hantises et ses obsessions, & il y a la nature. C'est l'histoire d'une échappée belle, d'une femme qui quitte, presque du jour au lendemain, tout ce qui déterminait son identité sociale. Elle sort de stase et se met en mouvement. Son départ est d'abord une pulsion, une sorte de fuite vers l'avant qui tient du road movie, avec de longues traversées de paysages en voiture, en auto-stop, puis à pied. De la fuite et l'errance du départ, cette échappée va se transformer en nomadisme et en un voyage vers la réalisation de soi. L'Arrachée belle, c'est une échappatoire à une situation vécue comme oppressante : une vie de couple dont la violence réside dans l'absence de relation, dans le vide entre les corps, dans les non-dits, l'incompréhension, la distance qui se creuse. J'ai voulu faire ressentir la violence de ces quotidiens subis, cette perte de sens qui est devenue pour la femme une absence au monde et à elle-même, et que l'on nomme en psychologie un syndrome de déréalisation et de dépersonnalisation, une façon de s'extraire de ce qu'on ne peut pas supporter, symbolisée par l'absence de prénom du personnage".
17. À trop aimer
Alissa Wenz
4.10★ (150)

Elle le rencontre, et c’est un émerveillement. Tristan est un artiste génial qui transforme le rêve en réalité. À ses côtés, la vie devient une grande aire de jeux où l’on récite des poèmes en narguant les passants. Il ne ressemble à personne, mais cette différence a un prix. Le monde est trop étriqué pour lui qui ne supporte aucune règle. Ses jours et ses nuits sont ponctués d’angoisses et de terreur. Seul l’amour semble pouvoir le sauver. Alors elle l’aime éperdument, un amour qui se donne corps et âme, capable de tout absorber, les humeurs de plus en plus sombres, de plus en plus violentes. Jusqu’à quel point ? Au point de s’isoler pour ne plus entendre les insultes, au point de mentir à ses proches, au point de s’habituer à la peur ? Est-ce cela, aimer quelqu’un ? Un premier roman d’une rare justesse sur l’emprise amoureuse.
18. Le rendez-vous des Gobelins
Martine Gozlan
2.56★ (29)

Arrivée de sa Russie natale à huit ans, chassée par les pogroms, Rosa Ajivanski s'installe à Paris, où elle apprend le français. Le début d'une histoire de vie à laquelle vient s'accoler la grande Histoire, récit romancé par sa petite-fille, Martine Gozlan. Telle cette femme mystérieuse qui s'invite dans la vie de la narratrice, journaliste, en l'abordant dans un café des Gobelins. Surgie d'une autre époque, elle va pourtant se révéler très proche et l'entraîner dans une enquête où remonter le temps, de la Russie natale à l'ancien cours de la Bièvre, la rivière parisienne enterrée, fief des tanneurs juifs, puis à l'Algérie où l'enchaîna un amour malheureux. Les destins des deux femmes se croisent au passé et au présent dans ce roman irrigué par la magie du Paris secret, la vie quotidienne d'un journal et les ressacs de la mémoire, de la Lituanie au Constantinois. Sur les pas de Rose, la frontière s'efface entre le possible et l'impossible, le songe et la réalité, pour une traversée de la condition féminine sur un siècle, de l'enfermement à la liberté.
19. Sale bourge
Nicolas Rodier
3.67★ (539)

Pierre passe la journée en garde à vue après que sa toute jeune femme a porté plainte contre lui pour violences conjugales. Pierre a frappé, lui aussi, comme il a été frappé, enfant. Pierre n’a donc pas échappé à sa « bonne éducation » : élevé à Versailles, il est le fils aîné d’une famille nombreuse où la certitude d’être au-dessus des autres et toujours dans son bon droit autorise toutes les violences, physiques comme symboliques. Pierre avait pourtant essayé, lui qu’on jugeait trop sensible, trop velléitaire, si peu « famille », de résister aux mots d’ordre et aux coups. Comment en est-il arrivé là ? C’est en replongeant dans son enfance et son adolescence qu’il va tenter de comprendre ce qui s’est joué, intimement et socialement, dans cette famille de « privilégiés ». Dans ce premier roman à vif, Nicolas Rodier met en scène la famille comme un jeu de construction dont il faut détourner les règles pour sortir gagnant.
20. Preuve d'amitié
Chantal Milman
3.50★ (13)

"Marie était une femme sévère, injuste et pyromane à ses heures".
21. La femme qui reste
Anne de Rochas
3.27★ (104)

Dans l'Allemagne exsangue et tumultueuse des années 1920, le Bauhaus est plus qu'une école d'art. C'est une promesse. Une communauté dont le but est de mettre en forme l'idée de l'Homme nouveau. En 1926, l'école s'installe à Dessau. Dans le grand bâtiment de verre et d'acier, Clara, Holger et Théo se rencontrent, créant une sorte de Jules et Jim. À Berlin, toute proche, le temps s'assombrit. Les convictions artistiques ou politiques ne sont pas les seuls facteurs qui décident du cours d'une vie. Ce sont aussi, entre rêves d'Amérique et désirs de Russie, d'autres raisons et déraisons. Lorsque l'école sera prise dans les vents contraires de l'Histoire, les étudiants feront leurs propres choix. À qui, à quoi rester fidèle, lorsqu'il faut continuer ?
22. Tout va me manquer
Juliette Adam (II)
2.46★ (82)

Etienne s’ennuie. Dans le magasin de jouets où il travaille, dans l’appartement où il vit avec son grand-père, dans cette petite ville où il n’y a jamais rien à faire. Partout, il promène sa solitude, et se demande s’il n’est pas en train de passer à côté de sa vie. Alors, lorsqu’il se fait frapper par erreur par une inconnue au cœur d’un carnaval, il y voit un signe. Quelque chose se produit enfin. Quelqu’un l’attend quelque part. Elle s’appelle Chloé. Inflammable, imprévisible, elle est de celles qu’on ne peut pas vraiment cerner. Qui ne se laissent pas approcher. Constamment à deux doigts d’imploser. Maladroit et rêveur, Etienne n’a jamais vraiment su comment aborder une fille. Pourtant, ils vont se tourner autour. Et, dans un curieux mélange de fantaisie et de noirceur, faire un bout de chemin ensemble.
23. Je voudrais tout prendre d'elle
Cécile de Ménibus
3.78★ (59)

Une mère et sa fille adulte, endeuillées par la mort récente d'une fille pour l'une - et sœur pour l'autre, entreprennent un voyage libérateur à travers la France. C'est à Ouessant, à l'extrême pointe du territoire, là où la terre se perd dans la mer, qu'elles se sont donné rendez-vous pour se délivrer d'un passé chargé de secrets et de souffrances. Pour s'autoriser à vivre, enfin. A mesure que la destination approche, se dessine le roman vrai d'une femme hors du commun: la mère de la narratrice. Issue de la grande aristocratie et mariée en dehors de son milieu avec un homme violent, elle construira, par la seule force de son amour maternel, une véritable famille. Par ce roman, Cécile de Ménibus nous offre une plongée saisissante au cœur de près d'un siècle d'histoire française et dresse le portrait de deux femmes inoubliables.
24. Cinq dans tes yeux
Hadrien Bels
3.75★ (835)

Son surnom, Stress, c'est Nordine qui le lui a donné. C'était les années 90, dans le quartier du Panier, à Marseille, au-dessus du VieuxPort. Il y avait aussi Ichem, Kassim, Djamel et Ange. Tous venus d'ailleurs, sauf lui : sur la photo de classe, Stress tranchait avec sa peau rose. Aujourd'hui les bobos rénovent les taudis du centre-ville et les pauvres ont été expulsés vers les barres d'immeubles avec ascenseur en panne. Les potes d'hier sont devenus chauffeur de bus, agent de sécurité, dealer — ou pire. Un peu artiste, moitié loser, Stress rêve, lui, de tourner un film sur leur vie d'avant, quand ils enchaînaient les boîtes de nuit afros, les virées à la plage, les bagarres et les délires aux accents mêlés. Alors Stress écrit Cinq dans tes yeux pour conjurer le sort. La langue est inventive, fulgurante. Un roman drôle et insolent comme la vie.
25. Ohio
Stephen Markley
4.09★ (1549)

À la manière d’un roman noir, cette fresque sociale et politique hyperréaliste s’impose comme le grand livre de l’Amérique déboussolée et marque l’entrée en littérature de Stephen Markley.
26. Bénie soit Sixtine
Maylis Adhémar
4.04★ (1463)

Sixtine, jeune femme très pieuse, rencontre Pierre- Louis, en qui elle voit un époux idéal, partageant les mêmes valeurs qu’elle. Très vite, ils se marient dans le rite catholique traditionnel et emménagent à Nantes. Mais leur nuit de noces s’est révélée un calvaire, et l’arrivée prochaine d’un héritier, qui devrait être une bénédiction, s’annonce pour elle comme un chemin de croix. Jusqu’à ce qu’un événement tragique la pousse à ouvrir les yeux et à entrevoir une autre vérité. Bénie soit Sixtine est avant tout l’histoire d’un éveil et d’une émancipation. Entre thriller psychologique et récit d’initiation, ce premier roman décrit l’emprise exercée par une famille d’extrémistes sur une jeune femme vulnérable et la toxicité d’un milieu pétri de convictions rétrogrades. Un magnifique plaidoyer pour la tolérance et la liberté, qui dénonce avec force le dévoiement de la religion par les fondamentalistes.
27. Rosa dolorosa
Caroline Dorka-Fenech
3.79★ (578)

Dans les rues serpentines du Vieux-Nice, Rosa déambule au bras de son fils, Lino. Ensemble ils rêvent de posséder un hôtel dans lequel un immense aquarium accueillerait des méduses. À peine dix-neuf ans d'écart, ils forment un duo inséparable. Jusqu'au jour où Lino est arrêté et emprisonné pour le meurtre d'un enfant. Pour Rosa, l'innocence de son fils est incontestable. Dans un ballet d'images charnelles, poétiques, la mater dolorosa se lance dans une quête sublime et dévorante. Mais jusqu'où l'amour maternel peut-il conduire ?
28. Louis veut partir
David Fortems
3.90★ (207)

Premier roman incisif et sensible, Louis veut partir dissèque une relation manquée entre un père et son fils. Il fait saillir l’absence tragique de communication au sein d’une famille et le caractère implacable du déterminisme social.
29. Mémoire de soie
Adrien Borne
3.58★ (531)

Ce premier roman virtuose, à l’écriture envoûtante et aux personnages âpres, nous plonge au cœur d’un monde où le silence est règle et la douceur un luxe. Il explore les tragédies intimes et la guerre, celle qui tord le cou au merveilleux, qui dessine des géographies familiales à angle droit. Il raconte la mécanique de l’oubli, mais aussi l’amour, malgré tout, et la vie qui s’accommode et s’obstine.
30. La cuillère
Dany Héricourt
3.65★ (336)

Avec La Cuillère, Dany Héricourt signe un premier roman singulier et réjouissant sur la fin de l'adolescence, la perte, le deuil, la naissance de la vocation artistique et les secrets de famille.
31. Les chants du placard
Luz Volckmann
3.85★ (44)

Le souvenir d'une amitié absolue et pourtant étiolée de l'enfance, le retour pour arpenter et confronter le territoire familial, l'apprentissage et l'éveil d'un corps ralenti, au dos longtemps objet médical. Trois temps racontent les recoins du placard, celui dans lequel on enferme les trans, les queers, les anormales. Ils sont écrits par la haine, la violence, la pauvreté, la prison, l'hégémonie, mais à cela y répondent l'impitoyable poésie du corps, le lien organique et sensible au sol, la mémoire locale et rurale, la tendresse et la force du devenir, le rire et la rage de se tenir debout. Car Luz Volckmann le rappelle : "le placard nous réduit. Or, j'ai l'orgueil du peuple des géants".
32. Clairières
Gilles Ribero
2.50★ (15)

Gilles Ribero signe un premier récit original qui offre un regard dérangeant sur les dérives de l’entreprise et du capitalisme, faisant écho tant aux visions de J. G. Ballard qu’à l’horreur surréaliste de Lautréamont. Dans le monde de Robert aussi, technologie rime avec barbarie.
33. La position de schuss
Loris Bardi
3.37★ (47)

Les champs opératoires sont les champs les plus beaux, surtout quand on restaure l’ossature malmenée des stars ou les squelettes déviés des galeristes chics, et ce, au sein d’une fort sélecte clinique new-yorkaise, et j’en connais certains qui sont de purs régals, vous permettant d’exercer votre goût des arts et votre aptitude à la sculpture. C’est ce qu’a longtemps pensé le chirurgien Thomas Haberline, héros de La Position de schuss et scalpel roi de la clinique Sharperson. Arrive néanmoins le jour où le rêve fraîchit, notre homme étant touché par un mal redoutable : le vif désir de se faire écrivain. L’homme de plume ayant, à ce que dit l’Histoire, le gosier fort pentu, notre Thomas met un point d’honneur à boire, boire encore, boire sans fin. Et c’est là qu’est l’os, la dérive tremblotante de ses performances chirurgicales entraînant querelle avec son équipe, mise à pied et renvoi. Les champs opératoires sont devenus ceux du déshonneur. Quelques âmes bienveillantes, notamment des femmes, se pencheront sur ce destin déboîté et rendront à cette âme foulée le bon usage de ses capacités. Et l’on n’est pas près d’oublier l’ondoyante et longiligne professeur de biologie Lambertson, Valentina la galeriste sinophile qui initie notre orthopédiste à la dimension plastique et conceptuelle du biscuit pour chien. Avec La Position de schuss, Loris Bardi déploie, sur fond de jet-set américaine, les délices amères d’une comédie mordante et désenchantée, les zigzags d’une vie où se mêlent luxe, luxure et luxations.
34. La fièvre
Aude Lancelin
3.39★ (84)

Le 24 novembre 2018, Yoann, Gilet jaune de 35 ans, est interpellé sur les Champs Elysées pour avoir lancé un pavé. Il sera condamné à quatre mois de prison avec sursis. Six mois plus tard, en mai 2019, alors que le mouvement périclite, ce jeune électricien au chômage se suicide dans la ferme de ses parents en Creuse, département le plus pauvre de France. Inspiré de cette tragique histoire vraie, « La Fièvre » c'est six mois hors du commun dans la vie de la nation française, qui auront vu le pouvoir vaciller face à un soulèvement historique que personne n'attendait. A travers ce fil directeur romanesque, le roman traverse une époque de décomposition morale et intellectuelle, qui aura laissé s'installer un véritable apartheid entre les différentes classes sociales. Penseurs épris de notoriété, gens de médias dépassés par la situation, hommes d'appareil tentant de reprendre le contrôle, l'histoire de Yoann croise dans le livre celle de nombreux protagonistes, connus ou inconnus de notre époque, parmi lesquels un journaliste de sa génération, qui va s'intéresser à son parcours. Aujourd'hui la fièvre semble retombée, mais la maladie française se poursuit, tandis qu'à tout moment une nouvelle poussée peut survenir.
35. La Fille du chasse-neige
Fabrice Capizzano
3.41★ (286)

C'est un roman dans lequel on plonge pour ne plus le lâcher. Et pourtant il ne raconte que la vie aujourd'hui et l'amour de deux personnages Tom, habité par la musique, et Marie, apicultrice, la très libre « fille du chasse-neige », entourés des leurs. Mais ces vies, par la magie conjuguée d'un style virtuose, d'une empathie humaine débordante et d'un réalisme qui joue de tous les sens, compose une fresque d'aujourd'hui qui nous attrape par tous ses personnages et la justesse des sentiments. Portraits inoubliables de femmes (Marie ; les mère et soeur de Tom) et d'hommes (Tom ; son père ; frère ; l'extraordinaire producteur Franck), fresque sociale et chronique familiale d'une grande sensibilité, La fille du chasse-neige est avant tout un roman d'amour comme il y en a peu. Une voix à découvrir toutes affaires cessantes.
36. L'aurore
Pia Malaussène
3.00★ (18)

Dans ce premier roman, Pia Malaussène crée une ambiance oppressante, dense et inquiétante à l’image de la forêt équatoriale. Au coeur de laquelle elle laisse pourtant entrevoir des rais de lumière et une aurore possible...
37. On ne touche pas
Ketty Rouf
3.83★ (423)

Joséphine est prof de philo dans un lycée de Drancy. Elle mène sa vie entre Xanax, Tupperware en salle des profs, et injonctions de l’Éducation nationale qui lui ôtent le sentiment d’exister. Sauf que... Chaque nuit, Joséphine devient Rose Lee. Elle s’effeuille dans un club de striptease aux Champs-Élysées. Elle se réapproprie sa vie, se réconcilie avec son corps et se met à adorer le désir des hommes et le pouvoir qu’elle en retire. Sa vie se conjugue dès lors entre glamour et grisaille, toute-puissance du corps désiré et misère du corps enseignant. Mais de jouer avec le feu, Rose Lee pourrait bien finir par se brûler les ailes. Récit d’un affranchissement, réflexion bouleversante sur l’image de soi et le rapport à l’autre, ce premier roman hors norme de Ketty Rouf fait voler en éclats les préjugés sur le sexe et la société.
38. La Belle de Jérusalem
Sarit Yishai-Levi
4.06★ (293)

Une malédiction semble avoir atteint la famille Ermoza : aucun des hommes ne se marie avec la femme qu'il aime. Même David, le mari de Luna, la « Belle de Jérusalem » que toute la ville courtise, ne peut en réalité oublier son amour perdu. Quand la tragédie frappe, Gabriela, la fille de Luna, découvre les secrets et mensonges qui lient les femmes de sa famille depuis plusieurs générations. Sur fond de bouleversements historiques, de la gouvernance turque à la création de l'État d'Israël, l'histoire de femmes qui font preuve de résilience face à un destin souvent déchirant.
39. Alabama 1963
Ludovic Manchette
4.32★ (7178)

Birmingham, Alabama, 1963. Le corps sans vie d'une fillette noire est retrouvé. La police s'en préoccupe de loin. Mais voilà que d'autres petites filles noires disparaissent... Bud Larkin, détective privé bougon, alcoolique et raciste, accepte d'enquêter pour le père de la première victime. Adela Cobb, femme de ménage noire, jeune veuve et mère de famille, s'interroge : " Les petites filles, ça disparaît pas comme ça... " Deux êtres que tout oppose. A priori. Sous des airs de polar américain, Alabama 1963 est avant tout une plongée captivante dans les États-Unis des années 1960, sur fond de ségrégation, de Ku Klux Klan et d'assassinat de Kennedy.
40. La Petite Dernière
Fatima Daas
3.67★ (1784)

Je m’appelle Fatima Daas. Je suis la mazoziya, la petite dernière. Celle à laquelle on ne s’est pas préparé. Française d’origine algérienne. Musulmane pratiquante. Clichoise qui passe plus de trois heures par jour dans les transports. Une touriste. Une banlieusarde qui observe les comportements parisiens. Je suis une menteuse, une pécheresse. Adolescente, je suis une élève instable. Adulte, je suis hyper-inadaptée. J’écris des histoires pour éviter de vivre la mienne. J’ai fait quatre ans de thérapie. C’est ma plus longue relation. L’amour, c’était tabou à la maison, les marques de tendresse, la sexualité aussi. Je me croyais polyamoureuse. Lorsque Nina a débarqué dans ma vie, je ne savais plus du tout ce dont j’avais besoin et ce qu’il me manquait. Je m’appelle Fatima Daas. Je ne sais pas si je porte bien mon prénom.
41. Confessions d'un chasseur de sorcières
Alexis Metzinger
3.47★ (64)

Au printemps 1633, la ville de Schirmeck est le théâtre d'étonnantes manifestations du diable : des moutons meurent dans les champs, des enfants sont ensorcelés, une femme accouche d'une pierre. Les habitants accusent Barbara une jeune femme vivant seule à l extérieur de la ville d'être une sorcière. Johannes Gail est envoyé par l'évêque de Strasbourg pour enquêter sur cette affaire de sorcellerie et condamner la sorcière au bûcher. Sur fonds de guerre de Trente Ans (les Suédois sont sur les hauteurs de Schirmeck), de rumeurs et de secrets de village, de misogynie et de jalousies, l'enquête du procureur patine, et la sorcière désignée pourrait bien ne pas en être une. Alexis Metzinger nous emmène avec brio dans la tête d'un chasseur de sorcière du XVIIe siècle, nous faisant penser comme lui. Nous nous perdons entre la rumeur et la vérité, la réalité et le fantastique, l'histoire et la littérature.
42. Le temps gagné
Raphaël Enthoven
2.70★ (234)

Le récit d'un enfant du XXe siècle déchiré entre la violence et le courage, à qui son père a inculqué l'obsession de gagner du temps pour vivre pleinement sa jeunesse, ses amours, ses combats et sa liberté.
43. Le lièvre d'Amérique
Mireille Gagné
3.78★ (521)

L'organisme de Diane tente de s'adapter doucement. Elle dort moins, devient plus forte et développe une endurance impressionnante. L'employée modèle qu'elle était peut encore plus se surpasser au travail. Or des effets insoupçonnés de l'intervention qu'elle vient de subir l'affolent. L'espace dans sa tête se resserre, elle sent du métal à la place de ses os. Tout est plus vif - sa vision, son odorat, sa respiration. Comble de la panique, ses cheveux et ses poils deviennent complètement roux en l'espace d'une nuit. Et puis les mâles commencent à la suivre. Quinze ans plus tôt, Diane connaît un été marquant de son adolescence à l'Isle-aux-Grues, ces jours de grosse mer où Eugène bravait les dangers, la fascination de son ami pour les espèces en voie d'extinction et - comment s'en remettre - le soir de l'incendie. Ce roman, une fable animalière néolibérale, s'adresse à celles et ceux qui se sont égarés.
44. Mauvaises herbes
Dima Abdallah
3.62★ (365)

De sa bataille permanente avec la mémoire d’une enfance en ruine, l’auteure de ce beau premier roman rend un compte précis et bouleversant. Ici, la tendresse dit son nom dans une main que l’on serre ou dans un effluve de jasmin, comme autant de petites victoires quotidiennes sur un corps colonisé par le passé.
45. Capitale Songe
Lucien Raphmaj
3.24★ (77)

Imaginez un monde dans lequel le sommeil a disparu, dans lequel les rêves sont devenus une ressource à exploiter. Sur l’île de Capitale S, alors que l’enquête portant sur cette disparition du sommeil nous entraîne dans les bas-fonds d’un monde dystopique, l’insomnie a franchi un nouveau stade, la révolte gronde, et une nouvelle substance menace de faire disparaître tous les êtres vivants. Avec Capitale Songe, Lucien Raphmaj signe premier roman très ambitieux mêlant un imaginaire puissant, une écriture somptueuse et hallucinée et une réflexion acérée sur l’exploitation de notre sommeil et de nos rêves par le capitalisme.
46. Le Fil rompu
Céline Spierer
3.65★ (381)

Le 12 avril 1978, une série de tableaux enflamme les enchères chez Sotheby's. Pourquoi son acheteur choisit-il de rester anonyme ? Qu'a-t-il à cacher ? Quarante ans plus tard, à New York, madame Janik conserve précieusement les toiles dans son modeste appartement. Sur chacune d'elles, une adolescente blonde, à la beauté froide et envoûtante, dont le mystère lui résiste encore. Mais lorsque la vieille dame solitaire se prend d'affection pour Ethan, son jeune voisin, elle accepte pour la première fois de partager les terribles secrets de son passé. De Kalisz à New York, de ?ódz´ à Dresde, Le Fil rompu épouse les séismes de l'histoire et embrasse le destin contrarié de trois générations de femmes à travers une fresque éblouissante qui délivre du silence les âmes emmurées par les tragédies du XXe siècle.
47. Les traversées de Dorothy Parker
Camille Mancy
4.40★ (14)

A la faveur du succès rencontré par ses poésies, Dorothy Parker fréquente le New York littéraire et artistique, côtoyant Zelda Fitzgerald et des auteurs de théâtre. L'humour caustique et le regard aiguisé sur la société du XXe siècle, dont ses chroniques font montre, plaisent. En août 1937, elle embarque sur le Normandie et prend congé de la cité new-yorkaise.
48. Le métier de mourir
Jean-René Van der Plaetsen
3.52★ (190)

Inspiré de la vie d’un personnage ayant réellement existé, Le Métier de mourir est un beau et grand roman métaphysique, marqué par un romantisme échevelé, où s’entremêlent, autour d’un individu hors du commun, des histoires d’hommes et d’amour, dans des paysages de commencement du monde, au rythme des balles qui sifflent et des Saintes Écritures.
49. Soeur(s)
Philippe Aigrain
4.00★ (13)

Je suis en moi comme dans un pays étranger. On peut naître à soi-même à déjà 38 ans, sans savoir qui on a pu être avant. Avant quoi ? On peut recevoir un jour un mail d'une prétendue soeur dont on se sait dépourvu et espérer sa présence. Pourquoi ? On peut enquêter sur des identités suspectes qui semblent fictives sans parvenir à savoir si ces femmes, soupçonnées d'ébahissement, sont ou non une menace pour la sécurité de l'Etat. Comment ? Ces personnages, et bien d'autres, se rencontrent, se cherchent et se découvrent dans le monde de Soeur(s). Il est aussi le nôtre, celui dont le réel a très largement rattrapé les dystopies et les anticipations de la fiction. Celui qui a fait de la solidarité entre les êtres un délit. Se jouant des genres et des registres, mélangeant l'enquête avec le politique, la technologie et la comédie, la philosophie et la sensualité du désir amoureux, les personnages de Soeur(s) osent réinventer des espaces de vie dans lesquels l'espoir de la fraternité et de la sororité est possible. Dans cette polyphonie de voix, le mystère de l'identité à l'ère de la surveillance généralisée se reconnecte à son essence première : l'humanité de celles et ceux qui se demandent, bien plus légitimement que les services de police, qui suis-je ?
50. Les Orageuses
Marcia Burnier
3.92★ (600)

Après Bâtir aussi et On n'a que deux vies, un premier roman de la collection Sorcières entre fiction, récit et texte de réflexion politique, produit dans les marges féministes et queer de la société française contemporaine. Les Orageuses raconte l'histoire d'une impossible réparation : celle d'une bande de filles ordinaires qui décident un jour de reprendre le contrôle de leur vie, ensemble, et de partir en quête de leur propre justice après avoir été violées. Un texte profondément d'actualité dans un contexte de visibilisation des violences sexuelles, tout à la fois sensible et radical, qui évoque Dirty Week-end de Helen Zahavi... en moins sanglant.
51. Une ombre qui marche
Tiphaine Le Gall
3.93★ (13)

Premier roman qui évite les lois du genre, Une ombre qui marche se présente comme l’essai d’un universitaire sur un écrivain mythique. On est pourtant dans une pure création qui s’approprie les codes universitaires pour dérouter. Mieux qu’un pastiche, ce texte qui est aussi une biographie en creux d’un personnage hors norme qui par la grâce d’un livre unique et radical a bouleversé l’humanité. Timothy Grall, spécialiste de Montaigne, a en effet composé un livre qui n’est fait que de pages vides. Le roman en est la glose, le commentaire partial d’un admirateur passionné, qui nous révèle la puissance hypnotique du pouvoir de la page blanche. À la fois réflexion sur l’indicible et l’ineffable, et sur la richesse qui naît de ces limites, cette fantaisie sérieuse marie légèreté et gravité.
52. Les femmes n'ont pas d'histoire
Amy Jo Burns
3.91★ (703)

En Pennsylvanie, la jeune Wren, dont le père est prêcheur, grandit, comme sa mère avant elle, dans un monde sans espérance où les femmes doivent se taire et obéir, sous peine d'exil de la communauté. C'est à la suite de drames, d'une mort, d'une disparition que sont révélés tous les secrets et les non-dits qui pèsent sur sa famille et sur le village.
53. Les Soucieux
François Hien
3.25★ (18)

Florian est vendeur dans un magasin de DVD. Seul, il assiste au jeu du monde sans y trouver de place. Tout bascule quand il rencontre Olivier, régisseur atypique embauché sur le tournage d'une série à succès, qui le nomme assistant. L'équipe de télévision investit une usine désaffectée pour y installer ses décors, mais découvre qu'un groupe de sans-papiers maliens s'y est installé. La cohabitation fortuite est perturbée par une bataille politique et administrative. Comédiens et techniciens décident alors de venir en aide aux réfugiés, et de former un groupe militant : les Soucieux. Florian se retrouve vite pris dans l'engrenage d'un scénario où se mêlent invariablement lutte et idéal, jusqu'à ce que la réalité implacable vienne le sortir de la fiction. Quand le rideau tombe et l'illusion cesse, chacun doit choisir son rôle.
54. Babacar a disparu
Jean-Christophe Berlin
5.00★ (4)

"Chaleur invisible mais presque palpable".
55. Des kilomètres à la ronde
Vinca Van Eecke
3.81★ (82)

Ancré dans la France rurale des années 90 et du début des années 2000, Des kilomètres à la ronde est le roman d’un apprentissage sentimental où s’éveille la conscience du déterminisme social. Il témoigne du gâchis des rêves et des corps quand l’ennui et le manque de perspectives gagnent du terrain. Construit sur des réminiscences, il dessine aussi la géographie d’une mémoire : dans ce village assoupi, sur ces routes qui ramènent toujours au même endroit, les événements infimes deviennent les souvenirs qui comptent et qui accompagnent, longtemps après que les mains se sont lâchées.
56. Château charbon
Yasha Breen
2.88★ (36)

Marceau a une passion inavouable : il suit des inconnus dans la rue. Il aime découvrir leurs secrets, percer à jour leurs habitudes. Il les “accompagne”. Il ne fait rien de mal, mais il évite juste de le leur dire, ils ne comprendraient pas. En ce moment, Marceau accompagne Louise. Louise prie dans les bus quand elle en a le temps. Son frère, Ruben, ne trouve aucune bonne manière d’occuper le sien. Schwartz, le coloc’ de Ruben, vole un peu, à droite, à gauche, et vend ce qu’il trouve pour s’offrir une vie meilleure au soleil. La cacophonie de leurs vies va s’accorder le temps d’une saison. Un premier roman bourré de talent : le ton, l’énergie, la voix d’une génération.
57. Du miel sous les galettes
Roukiata Ouedraogo
3.89★ (441)

Roukiata est née au Burkina-Faso. De sa plume, légère et nostalgique, elle raconte avec tendresse et humour ses années d’enfance, son pays, ses écrasantes sécheresses et ses pluies diluviennes, la chaleur de ses habitants, la corruption et la misère. Elle raconte sa famille, sa fratrie, ses parents, l’injustice qui les frappe avec l’arrestation de son père. Mais, surtout, elle raconte sa mère. Cette femme, grande et belle, un « roc » restée seule pour élever ses sept enfants, bataillant pour joindre les deux bouts, en vendant sur le pas de sa porte ses délicieuses galettes.
58. La trajectoire des confettis
Marie-Ève Thuot
3.85★ (572)

Quelque chose ne colle pas, n’a jamais collé dans le rapport entre sexe, amour et procréation. Des générations de personnages, coincés par les normes sociales, testent tour à tour les limites de la décence. Mais entre le tabou et l’acceptable, la frontière n’est pas aussi claire qu’on aimerait le croire. Pas plus qu’entre la vérité et le mensonge... La trajectoire des confettis dépeint un monde en dripping : gouttes de peinture et confettis tombés au hasard s’assemblent en un tableau chamarré. Entreprise vaste et captivante, ce livre déchiquette le grand cliché des romans d’amour, ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants.
59. L'Enfant céleste
Maud Simonnot
3.77★ (540)

Sensible, rêveur, Célian ne s'épanouit pas à l'école. Sa mère Mary, à la suite d'une rupture amoureuse, décide de partir avec lui dans une île légendaire de la mer Baltique. C'est là en effet qu'à la Renaissance, Tycho Brahe – astronome dont l'étrange destinée aurait inspiré Hamlet – imagina un observatoire prodigieux depuis lequel il redessina entièrement la carte du Ciel. En parcourant les forêts et les rivages de cette île préservée où seuls le soleil et la lune semblent diviser le temps, Mary et Célian découvrent un monde sauvage au contact duquel s'effacent peu à peu leurs blessures. Porté par une écriture délicate, sensuelle, ce premier roman est une ode à la beauté du cosmos et de la nature. "L'enfant céleste" évoque aussi la tendresse inconditionnelle d'une mère pour son fils, personnage d'une grande pureté qui donne toute sa lumière au roman.
61. Le monde du vivant
Florent Marchet
3.61★ (237)

Un premier roman virtuose, mené par une écriture visuelle qui joue sur les émotions amoureuses, la solitude de l’existence, sa beauté aussi. Une forme de suspens saisit cette campagne où il fait trop chaud, où les corps sont trop moites, où les gestes sont maladroits et où les malentendus vont croissant, jusqu’au final.
62. Le dit du mistral
Olivier Mak-Bouchard
3.98★ (985)

Après une nuit de violent orage, un homme voit toquer à la porte de sa maison de campagne Monsieur Sécaillat, le vieux paysan d’à-côté. Qu’est-ce qui a pu pousser ce voisin secret, bourru, généralement si avare de paroles, à venir jusqu’à lui ? L’homme lui apporte la réponse en le conduisant dans leur champ mitoyen : emporté par la pluie violente et la terre gorgée d’eau, un pan entier d’un ancien mur de pierres sèches s’est éboulé. Or, au milieu des décombres et de la glaise, surgissent par endroits de mystérieux éclats de poterie. Intrigués par leur découverte, les deux hommes vont décider de mener une fouille clandestine, sans se douter que cette décision va chambouler leur vie. S’il se nourrit des œuvres de Giono et de Bosco, Le Dit du Mistral n’est pas un livre comme les autres. C’est le début d’un voyage, un roman sur l’amitié, la transmission, sur ce que nous ont légué les générations anciennes et ce que nous voulons léguer à celles à venir. C’est un récit sur le refus d’oublier, une invitation à la vie où s’entremêlent histoires, légendes et rêves. C’est une fenêtre ouverte sans bruit sur les terres de Provence, la photographie d’un univers, un télescope aimanté par les dieux.
63. Chienne
Marie-Pier Lafontaine
3.74★ (311)

Cette autofiction raconte une famille dans laquelle un père sadique et tout-puissant fait régner la terreur. Le projet est simple : décrire avec précision l’effroyable barbarie d’un homme qui roue sa fille de coups, qui la tient en laisse, qui la force à marcher à quatre pattes, à manger sous la table, sans que la mère s’interpose jamais. Personne ne s’étonnera si l’enfant, devenue grande, finit par mordre.
64. De nos ombres
Jean-Marc Graziani
3.95★ (77)

Joseph, 12 ans, possède le don de retrouver les objets perdus en se laissant guider par leurs voix. En communiquant avec les choses, il parvient à laisser passer d'autres points de vue, comme celui de sa grand-mère Mammo ou de sa soeur. Au fur à mesure de ces narrations croisées, se dessine le portrait du père et un voyage vers le passé, qui mène dans le lacis des villes et à Auschwitz-Birkenau.
65. Que sur toi se lamente le Tigre
Émilienne Malfatto
4.32★ (1602)

Dans l'Irak rural d'aujourd'hui, sur les rives du Tigre, une jeune fille franchit l'interdit absolu : hors mariage, une relation amoureuse, comme un élan de vie. Le garçon meurt sous les bombes, la jeune fille est enceinte : son destin est scellé. Alors que la mécanique implacable s'ébranle, les membres de la famille se déploient en une ronde d'ombres muettes sous le regard tutélaire de Gilgamesh, héros mésopotamien porteur de la mémoire du pays et des hommes. Inspirée par les réalités complexes de l'Irak qu'elle connaît bien, Emilienne Malfatto nous fait pénétrer avec subtilité dans une société fermée, régentée par l'autorité masculine et le code de l'honneur. Un premier roman fulgurant, à l'intensité d'une tragédie antique.
66. Le meilleur est avenir
Alexia Stumpf
5.00★ (7)

Bienvenue a La chrysalide, institution de soins palliatifs pour malades en fin de vie, de sept a soixante-dix-ans, et plus. A travers la palette des âges, vous ferez la connaissance d'Hugo, de Cannelle, de Joséphine et d'Aubin, leur accompagnant, jeune prêtre, récemment sorti du séminaire et qui, étonnamment, a peur de la mort. Sa mission sera décapante mais il en sortira grandi et peut-être convaincu que le meilleur était avenir ?
67. Africville
Jeffrey Colvin
3.10★ (102)

Années 1930. Kath Ella refuse de suivre son destin tout tracé de fille de couleur et quitte Africville, un quartier fondé par d’anciens esclaves en Nouvelle-Écosse, au Canada. Après une histoire d’amour marquée par le deuil, elle donnera naissance à un fils, Omar, qui sera rebaptisé Étienne. Années 1960. Étienne, dont la pâleur lui permet de passer pour un Blanc, vit en Alabama. Il est déchiré entre ses racines noires et la peur de perdre la vie qu’il est en train de construire. Années 1980. À la mort de son père, Warner se lance dans une quête de ses origines, qui le mènera dans ce qui reste d’Africville mais aussi dans une prison d’État au fin fond du Mississippi. Trois destins, trois personnages aux prises avec la réalité sociale de leur époque et les aléas de la vie. Pas de pathos ni de velléité moralisatrice. Les héros de ce roman sont des êtres vrais, de chair et de sang. En toile de fond, Africville, à la fois aimant et repoussoir, dont l’empreinte se transmet de génération en génération.
68. Un soupçon de liberté
Margaret Wilkerson Sexton
3.77★ (198)

Sur près de soixante-dix ans et trois générations, Margaret Wilkerson Sexton relate la saga d'une famille noire et déroule l'histoire de la Nouvelle-Orléans, ville symbole de la fracture sociale et raciale américaine, dans un premier roman puissant et lumineux. Entremêlant les destins d'Evelyn, Jackie et T.C. à des moments charnières de leur existence, elle nous montre que si les temps changent, les problèmes des Afro-Américains restent les mêmes dans un pays toujours malade de ses discriminations.
69. Un jour, je serai trop célèbre
Raziel Reid
3.80★ (51)

Inspiré par l'histoire vraie de Lawrence King, un adolescent de 15 ans assassiné par un de ces camarades de classe homophobe, ce roman raconte avant tout l'histoire universelle d'un ado qui cheche sa place dans le monde, emporte le lecteur dans un tourbillon dramatique dont il ne sortira pas indemne.
70. L'heure des spécialistes
Barbara Zoeke
3.87★ (129)

Une plongée au cœur des heures sombres de l’Allemagne nazie, avec l’instauration d’Aktion T4, un programme recouvrant l’assassinat de patients psychiatriques, malades, handicapés… Un roman terrible et poignant, ou comment la fiction donne souffle à des êtres fragiles, cabossés par l’existence et broyés par l’Histoire.
71. À revers
Florent Dabadie
3.81★ (22)

À la fois enquête et roman d’apprentissage, À revers nous transporte dans le monde impitoyable du sport de haut niveau. Entre ambition des parents, sacrifice de la jeunesse et dérapage dans l’illégalité, on découvre les rouages implacables d’un monde qui fascine. Dans cette histoire, tout dysfonctionne : tandis que les parents se comportent comme de grands enfants, les enfants sont contraints de devenir des adultes. Ce récit glaçant est celui de notre époque et d’un des plus grands fléaux du sport contemporain.
72. Je suis la bête
Andrea Donaera
3.96★ (237)

Un premier roman percutant qui nous plonge au coeur de la Sacra Corona Unità, organisation mafieuse des Pouilles, dans les pas de son chef, Domenico Trevi (dit Mimi), fou de de douleur à la suite du suicide de son fils de 15 ans. Obéissant à sa logique et à ses instincts habituels, il va chercher à se venger quand bien même il n'existe aucune preuve à l'encontre de quiconque. Tandis que se met en place une spirale de violence à laquelle il va être difficile d'échapper, Andrea Donaera développe une narration extrêmement efficace. Alternant les points de vue, il nous plonge ainsi au plus près des sentiments des personnages et parvient à créer une tension croissante, jusqu'à l'étonnant dénouement. Un texte puissant qui interroge le recours et le rapport à la violence ainsi que la part animale qui sommeille en chacun de nous.
73. La consolation des inconnus
Alice Nelson
4.00★ (64)

Marina, écrivaine et universitaire, habite à Harlem avec son mari Jacob et le fils de ce dernier, Ben, issu d’un premier mariage. Dans la rue, elle fait par hasard la connaissance de Constance, une jeune réfugiée rwandaise, et de son enfant, Gabriel. Marina ressent rapidement l’urgence et la nécessité d’aider ces deux êtres dévastés et à la dérive. Tandis que Constance reste distante et quasiment muette, un lien particulier se noue entre Marina et Gabriel. Malgré les mises en garde de son mari, l’amour de Marina pour cet enfant grandit et s’épanouit, jusqu’à la confronter à sa propre histoire, au souvenir de sa mère, fantomatique et si souvent absente. Dans un New York envoûtant, des destinées se croisent et s’entremêlent. Un roman sensible et lumineux sur l’attachement et les empreintes laissées par le déracinement et les traumatismes.
74. Ma sombre Vanessa
Kate Elizabeth Russell
4.07★ (627)

2000. Dans un prestigieux pensionnat de la Nouvelle-Angleterre, Vanessa Wye, élève brillante de quinze ans, tombe sous le charme de Jacob Strane, son professeur d'anglais de quarante-deux ans, magnétique et manipulateur. Débute alors une relation qui va durer des années. 2017. Strane est accusé d'abus sexuel par l'une de ses anciennes élèves. Vanessa, contactée par cette dernière, replonge alors dans ses souvenirs de jeunesse. Peu à peu émergent des questions et des doutes qui ne l'avaient jamais traversée. Mais peut-elle rejeter son premier amour, celui qui l'a littéralement transformée et qui a occupé une telle place dans sa vie ? Est-il possible qu'elle se soit à ce point trompée sur cet homme qui lui déclarait son amour éternel ? Alternant entre le passé et le présent de Vanessa, le roman juxtapose ses souvenirs d'adolescente – la découverte exaltée de son corps et de ses pouvoirs – avec la prise de conscience d'un traumatisme.
75. Le pommier
Christian Berkel
3.50★ (30)

Berlin, 1932. Sala, 13 ans, et Otto, 17 ans, sont amoureux. Alors qu'Otto part au front en tant qu'ambulancier, Sala est dénoncée car elle est juive. A la fin de la guerre, elle va jusqu'à Buenos Aires où elle tente de refaire sa vie. Désireuse de rentrer dans son pays, elle découvre le nom d'Otto dans l'annuaire. Une histoire à partir des archives familiales de l'auteur. Premier roman.
76. Les enfiévrés
Ling Ma
3.54★ (110)

Candace Chen est une jeune Américaine d’origine chinoise discrète et introvertie. Elle habite à Manhattan dans un petit appartement et travaille pour Spectra, une entreprise d’édition qui fabrique des Bibles. Elle vit comme une vraie New-Yorkaise, dépensant le peu d’argent qui ne passe pas dans son loyer pour s’acheter des vêtements Uniqlo, des crèmes hydratantes Clinique ou boire des cafés chez Starbucks... Bientôt la fièvre de Shen, une épidémie venue de Chine, se répand à New York, puis dans tout le territoire américain. Cette maladie inconnue oblige les gens à répéter mécaniquement et à l’infini les gestes de leur quotidien — mettre la table, prendre un repas, essayer des vêtements… Devenus des zombies, ils meurent d’épuisement. Restée seule dans les bureaux désertés de Spectra, Candace voit New York se vider de ses habitants et se figer autour d’elle. Des palmiers se mettent à pousser sur Times Square déserté... Saisissant de réalisme, ce roman réinvente le genre post-apocalyptique et questionne notre rapport au travail et la solitude du monde contemporain.
77. Tupinilandia
Samir Machado de Machado
3.56★ (259)

Avec humour, intelligence et une imagination foisonnante, l’auteur renverse les clichés des romans d’aventures et des films d’action tout en réfléchissant sur l’ambiguïté de la nostalgie, l’importance de la mémoire et les dangers du nationalisme. Une magnifique preuve que le plaisir de raconter une histoire extraordinaire, servi par un talent littéraire remarquable, peut se mettre au service d’une réflexion politique actuelle.
78. Les chats ne rient pas
Kosuke Mukai
3.54★ (290)

Il y a d’abord un chat de gouttière au pelage d’un roux doré, qui aime dormir pelotonné en U devant le poêle. Il est vieux et ses jours sont comptés. Pour réconforter ce chat en fin de vie, se forme un étrange ménage à trois composé d’une jeune et prometteuse réalisatrice de cinéma, de son mari journaliste et de son ex-compagnon, scénariste désenchanté et trop porté sur la boisson. Une intimité imprévue se crée entre eux à la faveur de leur amour commun pour ce chat. Car sa présence crée une mystérieuse alchimie avec ces sentiments mêlés qui agitent le cœur des hommes et leur sont parfois si impénétrables. Peut-être leur donne-t-il l’occasion de comprendre enfin, et de faire face bravement : Il faut accepter d’aimer. Nous qui avons du mal à nous aimer nous-mêmes, nous devons au moins essayer d’aimer quelqu’un d’autre sans avoir peur.
79. Les Sept ou Huit Morts de Stella Fortuna
Juliet Grames
4.11★ (451)

Une saga familiale ébouriffante, couvrant près d’un siècle et deux continents, où il est question de secrets, d’envoûtements et des liens du sang — et qui accomplit ce qu’aucune leçon sur l’immigration en Amérique ne pourrait faire en donnant chair à une femme que le temps et l’Histoire auraient ignorée.
82. Marilou est partout
Sarah Elaine Smith
3.17★ (118)

Elevée au coeur de la Pennsylvanie rurale, Cindy, une jeune gamine livrée à elle-même, ne sait rien du re?ve ame?ricain. Lorsqu’une belle adolescente surnommée Marilou disparaît, Cindy va peu à peu se rapprocher de la mère de celle-ci, Bernadette, folle de douleur. Si elle y voit l’occasion d’échapper à la médiocrité de son existence, peu à peu l’impensable va se produire : Bernadette va réellement prendre Cindy pour sa fille. A quel prix cette illusion fragile peut-elle tenir? Intrigant, dérangeant, Marilou est partout est le roman d’une revanche impossible sur le réel, d’une adolescence réinventée, qui rappelle Virgin Suicides et les romans de Laura Kasischke .
83. Aria
Nazanine Hozar
3.70★ (582)

Téhéran, 1953. Par une nuit enneigée, Behrouz, humble chauffeur de l’armée, entend des pleurs monter d’une ruelle. Au pied d’un mûrier, il découvre une petite fille aux yeux bleus, âgée de quelques jours. Malgré la croyance populaire qui veut que les yeux clairs soient le signe du diable, il décide de la ramener chez lui, modifiant à jamais son destin et celui de l’enfant, qu’il nomme Aria. Alors que l’Iran, pays puissant et prospère, sombre peu à peu dans les divisions sociales et religieuses, trois figures maternelles vont croiser la route d’Aria et l’accompagner dans les différentes étapes de sa vie : la cruelle Zahra – femme de Behrouz –, qui la rejette et la maltraite, la riche veuve Fereshteh qui l’adopte et lui offre un avenir, et la mystérieuse Mehri, qui détient les clefs de son passé. À l’heure où le vent du changement commence à souffler sur l’Iran, Aria, désormais étudiante, tombe amoureuse de Hamlet, un jeune Arménien. Mais, lorsque la Révolution éclate, les espoirs des Iraniens sont rapidement balayés par l’arrivée au pouvoir de l’Ayatollah Khomeini et la vie d’Aria, comme celle du pays tout entier, s’en trouve à jamais bouleversée.
84. Les Petrov, la grippe, etc.
Alexeï Salnikov
3.38★ (103)

Un matin, à la fin du mois de décembre, Petrov, mécanicien et auteur raté de bande dessinée, se sent fiévreux et prend un remède alcoolisé contre la toux. En chemin vers le travail il est happé par Igor, son vieil ami spontané et incontrôlable, et les voilà qui enchaînent les verres de vodka dans un corbillard, autour d’un cercueil. Pendant ce temps, Petrova, son ex-femme, essaie de contenir une étrange spirale assassine qui l’assaille à la vue d’une goutte de sang… Après un profond sommeil provoqué autant par l’alcool que par la grippe, Petrov finit par rentrer auprès de son fils et de Petrova, désormais malades, eux aussi, de la grippe. Progressivement, les souvenirs d’enfance de Petrov ressurgissent aussi étranges que troublants. Le roman raconte quelques jours de la vie ordinaire des Petrov. À moins qu’il ne s’agisse d’une errance hallucinatoire dont le parcours est rendu flou par la fièvre et l’alcool ? La force de Alexeï Salnikov c’est de nous balader dans ce néant entre délire et réalité, entre roman policier et déambulation loufoque, avec un humour décapant et absurde jusque dans les moindres détails
86. Amours diplomatiques
Maurizio Serra
3.25★ (15)

Un ambassadeur exilé d'un lointain pays en proie à la guerre civile revit les espoirs et les illusions d'une existence balayée par l'histoire, comme son grand amour d'antan. Un attaché culturel japonais poursuit la femme de ses rêves, de Rome à la veille de la guerre jusqu'à Tokyo vingt ans plus tard et à Denver de nos jours. Une belle femme alcoolique conduit son Alfa Romeo le long du lac de Genève, en quête de l'homme de sa vie qui vient de s'éteindre- ce qu'elle feint d'ignorer. Trois histoires éblouissantes et drôles, qui composent un seul roman, empreint d'une mélancolie glaçante et d'une parodie douloureuse.
87. Le fumoir
Marius Jauffret
3.74★ (193)

Jeune homme alcoolique, Marius est un jour conduit aux urgences de Saint-Anne par son frère. À son réveil, il pense qu’il va juste passer quelques jours entre les murs de l’hôpital pour se remettre. Jusqu’à ce qu’un médecin lui explique qu’il ne sortira… que lorsqu’on l’en jugera capable. On lui a diagnostiqué (à tort) une maladie rare à son âge, le syndrome de Korsakoff. Le voici prisonnier, isolé, dans ce lieu au temps suspendu en marge de la société. Il nous raconte l’attente, le doute, la peur, les rencontres cocasses, tristes, ou tendres.
88. Les boiteux
Frédéric L'Homme
3.45★ (40)

L’histoire se passe en France, au début des années 1980, dans une réalité qui s’écarte légèrement de celle que nous connaissons. La guerre couve entre la police judiciaire et le « boulevard Soult », autrement dit la police de sûreté et de surveillance, dont l’action, centrée sur la lutte antiterroriste, échappe au contrôle des juges. Louise est une jeune inspectrice rompue aux missions d’infiltration. On la charge de surveiller les agissements de son nouvel équipier. Ce premier roman de Frédéric L’Homme, étourdissant de maîtrise, crée d’emblée une mythologie. Les boiteux du boulevard Soult, ces hommes et ces femmes placés au-dessus des lois, forment une constellation de personnages en marge, qui ne cessent de défier l’État qu’ils sont censés servir.
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