C'est comme si on avait pris le monde et qu'on l'avait renversé puis secoué ainsi qu'une vulgaire bouteille, et que tout s'y serait trouvé chambardé. Pendant un temps, pareils à des particules de couleur en suspension, on aurait eu des peuples germaniques en Afrique du Nord ( les vandales), des peuples iraniens en Espagne ( les Alains), des peuples turcs en Gaules ( les Huns), des peuples dont les royaumes se trouvaient initialement entre la Corée et la mer Caspienne se baladant aux portes de Byzance ( les Avars), etc. En regardant les cartes sur lesquelles tous ces mouvements de populations sont représentés par des flèches à larges courbes s'élevant et retombant en pluie, on a l'impression aussi d'une sorte d'incroyable feu d'artifice, de trajectoires incroyables de peuples à travers le monde soudain devenu semblable à un ciel où des étoiles se sont mises à courir