AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Revesetimagines


Les mèches blanches foisonnèrent, si bien qu’un dimanche matin, en faisant toute seule le marché avec Fa, j’achetai une perruque, qui, une fois à la maison, se colora sans mon avis de la teinte exacte de mes cheveux sans mèches. Ah, pour une fois la magie me soutenait. Allez savoir pourquoi. Mais Fa et moi nous sentions un tantinet soulagé.
Cette couverture ne m’était nécessaire que lorsque nous avions des réunions familiales, ou simplement lorsque je me trouvais dans le contexte familial. Je pouvais aller tête nue au lycée, dans la rue et avec Celestino. Et puis, je ne me situais pas dans le même établissement que Cybèle, ce qui me garantissait un soupçon de paix. Je dis bien un soupçon. Comme un soupçon de muscade dans un plat. Et je ne sais même pas pourquoi je prends cette comparaison stupide.
Bon.
Je pouvais me permettre le luxe de sortir en exposant mes mèches, pour la bonne et simple raison que si je croisais des enchanteurs, aucun d’eux ne pourrait décemment croire que je possédais la magie. Bah, oui ! J’étais une Esperanza, une Maudite, donc puisque je ne portais pas de masque et que je n’allais pas à l’école de la SE, je n’étais pas une enchanteresse.
Magique, non ?
Pour une fois que ma malchance pouvait me servie à quelque chose.
Commenter  J’apprécie          00









{* *}