J’ai beau me coller à Aaron pour m’imprégner de sa chaleur, ça ne change rien. Je ne sens plus mes jambes ni mes bras. Je crois bien que j’ai perdu mes orteils en route. Je ne me soucie pas de la destination, je me concentre pour ne pas claquer de froid dans son dos. Encore une dizaine de kilomètres comme ça et il me retrouvera bleue et dure à l’arrivée.