Tout y sentait la prison. L’atmosphère emprisonnée, le jour emprisonné, l’humidité emprisonnée, les hommes emprisonnés ; tout enfin était détérioré par la captivité. De même que les prisonniers semblaient flétris et hagards, de même le fer était rouillé, les pierres étaient visqueuses, le bois pourri, l’air raréfié et le jour incertain. Pareille à un puits, à un caveau, à une tombe, la prison ne se doutait seulement pas de l’éclat extérieur ; au milieu même d’une des îles à épices de l’océan Indien, elle aurait conservé intacte son atmosphère corrompue.