AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Charles Diehl (22)


Au contact des humanistes, les mêmes goûts pénétraient dans le monde des arts. Déjà Alberti, dans son Traité de la peinture, avait posé comme un principe fondamental que l'artiste doit fréquenter la société des orateurs et des poètes, pour trouver auprès d'eux des sources d'inspiration. Conformément à ce précepte, l'antiquité, révélée parles humanistes, devient plus que jamais la grande éducatrice.
Commenter  J’apprécie          50
Dans le visage des Vierges de Botticelli, comme sur celui de ses déesses, la subtilité des commentateurs a découvert un infini de mystère. J'ai grand' peur qu'à vouloir leur faire dire tant de choses, on ne leur prête des sentiments que jamais elles ne prétendirent exprimer. Pourtant, si on les compare aux Madones plus anciennes du maître, à la Vierge du Magnificat par exemple, il est difficile qu'on ne soit point frappé des différences profondes qui séparent les deux groupes. Différence de technique : le faire est devenu plus large et plus sommaire ; la touche est moins minutieusement précise; la couleur, moins fondue, moins harmonieuse, s'éteint ou vibre au contraire en trop brutales oppositions.
Commenter  J’apprécie          10
Lorsque, deux siècles environ avant Dioclétien, l'empereur Hadrien, âgé, malade, fatigué du pouvoir, voulut, lui aussi, se bâtir un asile pour ses derniers jours, il fit construire non loin de Rome l'élégante et célèbre villa de Tibur. Tous ceux qui ont visité les ruines de cette maison de campagne immense et charmante savent quelle en est la grâce originale et pittoresque. Ce n'est point un vaste et monotone palais, mais plutôt une incroyable suite d'édifices de toute forme et de toute dimension, dont nul plan d'ensemble ne paraît avoir réglé la disposition.
Commenter  J’apprécie          10
La constitution de Venise est quelque chose d'unique dans l'histoire. Par la savante combinaison de ses rouages, elle a assuré à la cité de saint Marc une tranquillité intérieure que n'ont point connue les autres villes d'Italie; par la forte unité de direction qu'elle a donnée à la politique de la République, elle a été un des éléments essentiels de sa grandeur.
Commenter  J’apprécie          10
Venise n'a point été un État semblable aux autres États italiens du Moyen-Âge. Elle a fondé sa grandeur, non point sur une puissance territoriale, mais sur une prospérité économique et commerciale. Elle a été, non pas seulement la reine de l'Adriatique, mais la reine de la Méditerranée jusqu'au commencement du XVIe siècle; et, dans cette Méditerranée, elle a donné un exemple mémorable de la façon dont s'établit et se gouverne un grand empire colonial.
Commenter  J’apprécie          10
Ainsi finit l'empire byzantin, après plus de mille ans d'existence et d'une existence souvent glorieuse, après avoir été, durant des siècles, le champion de la chrétienté contre l'Islam, le défenseur de la civilisation contre la barbarie, l'éducateur de l'Orient Slave, après avoir, jusqu'en Occident, fait sentir son influence.
Commenter  J’apprécie          10
Maintenant que sa gloire était consacrée, il pouvait hardiment rentrer dans le chemin où, tout jeune, il s'était complu : et c'est pourquoi les oeuvres éminentes dont, pendant six ou sept ans, — de 1483 à 1490, — il va remplir cette période particulièrement féconde de sa vie, sont sans doute l'expression la plus pleine de l'idéal de Botticelli et de son talent. Qu'avec une tendre gravité il interprète les légendes religieuses, ou bien qu'avec une grâce élégante il représente les fables païennes, désormais certains traits caractéristiques marqueront également toutes ses créations.
Commenter  J’apprécie          00
Ce qui fait l'intérêt de Botticelli, c'est justement d'avoir mieux que tout autre, représenté les aspects, parfois contradictoires, de l'âme florentine du Quattrocento d'avoir, mieux que tout autre, symbolisé l'esprit de cette Renaissance, qui à l'enthousiasme pour l'antiquité retrouvée unissait toujours la ferveur mystique et l'inquiète mélancolie de la religion chrétienne.
Commenter  J’apprécie          00
Trouver le tombeau d'Agamemnon, quel rêve pour un archéologue, quelle tentation pour un homme passionné d'Homère comme est M. Schliemann, et déjà mis en goût par la découverte de Troie ! A la vérité, tous ceux qui jusqu'ici avaient étudié le texte de Pausanias plaçaient dans la ville basse les tombeaux dont il parle : mais M. Schliemann n'est pas de ceux que la contradiction effraye ou déconcerte; il soutint énergiquement qu'il fallait chercher dans l'acropole même ces illustres monuments.
Commenter  J’apprécie          00
Parmi les monuments qu'Athènes offre h la curiosité du voyageur, parmi les choses qu'il faut voir après les Propylées et le Parthénon, les guides signalent, au boulevard de l'Académie, une grande maison entourée de portiques, couronnée de statues représentant les héros d'Homère, et sur la façade de laquelle s étale cette inscription qui surprend et déconcerte tout d'abord : palais de Troie. Chaque passant vous dira, car c'est ici une des gloires de la ville, que ce palais n'est autre que la maison du docteur Schliemann, le grand admirateur d'Homère, l'illustre archéologue qui a exploré les ruines de Troie et de Mycènes, et retrouvé, la chose est sûre, le trésor de Priam et le tombeau d'Agamemnon. Faites mieux : demandez à visiter cette maison hospitalière; partout vous rencontrerez le souvenir d'Homère et des héros qu'il a chantés. Ne soyez point trop surpris, tout en visitant la belle collection d'antiquités recueillie par le maître de céans dans les ruines d'Hissarlik, d'entendre réciter, même par une bouche féminine, des centaines de vers d'Homère; ne vous étonnez point d'entendre appeler les enfants de la maison par les noms harmonieux et héroïques d'Andromaque ou d'Agamemnon, Dans cette maison, Homère est Dieu, et M. Schliemann est son prophète : mais je croirais volontiers que le prophète y est plus adoré que le Dieu.
Commenter  J’apprécie          00
Il y a vingt ou trente ans à peine, pour le gros public et dans la littérature, l'archéologue était assez volontiers mis au rang des personnages comiques, destinés à amuser le parterre de leurs folles et ridicules billevesées.
Commenter  J’apprécie          00
On a ingénieusement appelé Ravenne une Pompéi Italo-byzantine. Aucun mot n'exprime mieux l'importance singulière qu'a cette ville dans l'histoire générale de l'art. Mieux qu'en Orient, mieux qu'à Constantinople même ou à Salonique, on y peut étudier l'art byzantin du V et du VIe siècle. Mieux qu'à Rome, on y peut saisir sur le vif et comprendre l'influence profonde que cet art byzantin exerça alors sur l'Italie.
Commenter  J’apprécie          00
Parmi les villes d'art célèbres dont l'Italie est pleine, Ravenne a son caractère spécial et sa physionomie propre. On n'y trouve point, comme à Rome ou à Pompéi, les grands souvenirs de l'antiquité classique ; elle n'offre point, comme Florence ou Venise, les délicates merveilles du quattrocento ou les splendides magnificences de la Renaissance épanouie. Son intérêt est autre. C'est le seul endroit d'Italie, et peut-être l'un des rares endroits qu'il y ait au monde, oh l'on puisse avoir la pleine et véritable impression de ce que fut, au Ve et VIe siècle, l'ancien art chrétien.
Commenter  J’apprécie          00
Gomme la plupart des églises byzantines, l'église de Saint-Luc offre à l'extérieur peu de choses remarquables : toutes les magnificences de la décoration sont réservées pour l'intérieur de l'édifice. Toutefois , dans cette nudité même, on sent l'influence des principes nouveaux qui régissent au dixième et au onzième siècle la construction byzantine.
Commenter  J’apprécie          00
Mais Théodora avait pour elle autre chose encore que sa beauté. Elle était intelligente, spirituelle, amusante; elle avait une verve de cabotine, qu'elle exerçait volontiers aux dépens des actrices qui jouaient avec elle, un tour d'esprit plaisant et drôle, par lequel elle s'attachait invinciblement les plus volages de ses adorateurs.
Commenter  J’apprécie          00
Vers les premières années du sixième siècle, Théodora, mime et danseuse, remplissait Constantinople de sa tapageuse célébrité.
D'où elle sortait, on ne sait trop. Parmi les chroniqueurs postérieurs, d'aucuns la font naître à Chypre, au pays passionné et brûlant d'Aphrodite ; d'autres, avec plus de vraisemblance, lui donnent la Syrie pour patrie. Quoi qu'il en soit, tout enfant elle vint à Byzance avec les siens et c'est dans la capitale tumultueuse et corrompue de l'empire qu'elle grandit et fut élevée. Mais, par un phénomène d'atavisme assez remarquable, toute sa vie elle garda l'empreinte et l'amour de son pays d'origine : tandis que Justinien, né dans les rudes montagnes de la hante Macédoine, était profondément pénétré de l'esprit romain,
Théodora demeura toujours une pure Orientale, imbue de toutes les idées, de toutes les croyances, de tous les préjugés de sa race.
Commenter  J’apprécie          00
L'art des Catacombes fut un art tout symbolique, qui, au moyen des décorations mythologiques et des thèmes champêtres empruntés à l’art antique, s'efforça de traduire les idées chères aux fidèles. Il s’est complu surtout aux représentations familières, traitées au point de vue technique dans le style des fresques campaniennes, et, comme elles, profondément imprégnées d’influences et d'esprit alexandrins.
Commenter  J’apprécie          00
Les découvertes faites en ces dernières années ont enrichi prodigieusement et éclairé sur bien des points l’histoire de l'art byzantin ; elles ont donné naissance aussi à nombre d'hypothèses hasardeuses, de théories sensationnelles, où il n’est point toujours aisé de démêler la part qu'elles contiennent de vérité. Il a été impossible dans ce livre de discuter à fond toutes ces nouveautés retentissantes, et plus d’une fois il a fallu prendre parti sans pouvoir donner par le détail les raisons du parti qu'on prenait.
Commenter  J’apprécie          00
L'art byzantin n’est donc point, comme on le pense trop souvent, un art mort-né, qui, après un fugitif éclat, s’est survécu en une longue et stérile décadence ; c'est un art vivant, dont le développement suit une courbe logique, continue et progressive, et dont il faut, comme pour tout organisme vivant, étudier l’évolution et les transformations successives.
Commenter  J’apprécie          00
Alessandro Filipepi — dont le prénom, selon l'usage rappelé par Vasari, fut abrégé de bonne heure en celui de Sandro — était le quatrième fils d'un tanneur florentin, appelé Mariano di Vanni dei Filipepi. On a longtemps, d'après des documents qui semblaient décisifs, placé en 1447 l'année de sa naissance; des recherches plus récentes ont prouvé qu'il vint au monde en 1444. Quant au surnom de Botticelli, sous lequel il est resté célèbre, il ne lui vint point, comme le veut Vasari, de ce qu'il travailla comme apprenti chez un orfèvre nommé Botticello; on sait, en effet, que son frère aîné Jean, tanneur comme leur père, avait déjà reçu de ses contemporains cette appellation quelque peu ironique : il Botticello veut dire « le petit tonneau ».
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Charles Diehl (9)Voir plus

Quiz Voir plus

Quizz one piece hard

(Facile) que boivent luffy et deux autres personnage pour devenir frere ?

De l'eau
Du whisky
Du sake
Du sirop de menthe

17 questions
74 lecteurs ont répondu
Thèmes : manga , shonen , populaireCréer un quiz sur cet auteur

{* *}