Les découvertes faites en ces dernières années ont enrichi prodigieusement et éclairé sur bien des points l’histoire de l'art byzantin ; elles ont donné naissance aussi à nombre d'hypothèses hasardeuses, de théories sensationnelles, où il n’est point toujours aisé de démêler la part qu'elles contiennent de vérité. Il a été impossible dans ce livre de discuter à fond toutes ces nouveautés retentissantes, et plus d’une fois il a fallu prendre parti sans pouvoir donner par le détail les raisons du parti qu'on prenait.
L'art des Catacombes fut un art tout symbolique, qui, au moyen des décorations mythologiques et des thèmes champêtres empruntés à l’art antique, s'efforça de traduire les idées chères aux fidèles. Il s’est complu surtout aux représentations familières, traitées au point de vue technique dans le style des fresques campaniennes, et, comme elles, profondément imprégnées d’influences et d'esprit alexandrins.
L'art byzantin n’est donc point, comme on le pense trop souvent, un art mort-né, qui, après un fugitif éclat, s’est survécu en une longue et stérile décadence ; c'est un art vivant, dont le développement suit une courbe logique, continue et progressive, et dont il faut, comme pour tout organisme vivant, étudier l’évolution et les transformations successives.