Aimer Mourir
Extrait 7
Dans ma faiblesse
à pic la plaie
où fondent
les plombs de mes nuits
en creux
pour le soleil et pour le nacre
de l’instant
que tu combles
Je brûle à vue d’œil
dans tes combes
dans tes douves
Dévalant l’air
de ta douceur
comme un corbeau mort
Mais la mémoire
du moi qui tombe
du moi qui naît
de la marée
corail
de toi
n’est rien qu’un corps
qui se délivre
muant la chair dénouant
l’anneau du néant
dans son brisement d’une rive
à l’autre de nous
une durée lourde.