Quant au portrait du Chef de l’Etat, il ne semblait être là que pour montrer aux petites gens qu’en démocratie, tout était possible et que rien ne les empêchait de penser qu’ils pouvaient, eux aussi, accéder à la magistrature suprême, et ce, en vertu de la liberté intangible du citoyen, de l’égalité de tous les Français et enfin de cette fraternité dont les habitants de la douce France ne cessaient de fournir des témoignages. Liberté, égalité, fraternité – pensait le gendarme Massieu –, le meilleur slogan qu’on ait jamais trouvé et dont le mensonge résistait à l’usure des ans.