Après l’incident du bain, Luce ne revit jamais les enfants pleurer. Ce n’était pas pour eux un moyen de communiquer. Ils exprimaient leurs émotions par des biais autres que les gémissements, les tremblements du menton et les larmes. Parfois ils te sautaient dessus, les poings serrés, pour essayer de se battre avec toi. Parfois, aussi, ils détalaient vers la forêt. Ils émettaient un son semblable à un grognement, et puis divers hurlements, hululements et cris aigus. Ou alors, ils te coulaient un regard assassin qui suggérait que, s’ils avaient pesé cinquante kilos de plus, ils t’auraient tuée sur-le-champ.