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Critiques de Charles-Simon Favart (2)
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L'Anglois à Bordeaux

Cette pièce créée en 1763 est une œuvre de circonstance. Elle a été écrite à la demande expresse de Choiseul, principal ministre du gouvernement, pour célébrer le traité de Paris (signé la même année) qui mettait fin à la guerre des sept ans.



Nous sommes donc à Bordeaux, un Anglais, Brumton, fait prisonnier pendant une bataille navale y est assigné. Son vainqueur, Darmant, le loge chez lui, et essaie de lui rendre service, ce qui le fier Anglais refuse. Darmant utilise donc les service du valet de Milord, pour lui avancer de l’argent prétendument au nom de Sudmer, un autre Anglais. C’est que Darmant est amoureux de la fille de Brumton, Clarice, qui répond à son sentiment. De même la sœur de Darmont, la marquise de Floricourt, une jeune et pimpante veuve a jeté son dévolu sur l’Anglais. Qui refuse d’envisager la possibilité d’une telle alliance, pour des raisons politiques et nationalistes. Mais la signature du traité va mettre fin aux animosités et rendre les deux mariages possibles.



Il peut paraître étrange maintenant d’écrire une pièce pour célébrer un traité, d’autant plus que l’on peut difficilement considéré qu’il marque une victoire française, mais au final il y a une forme de cohérence dans l’intrigue. Les caractères nationaux mis en opposition, entre la légèreté française et un aspect plus lourd des Anglais sont sans doute bien datés. L’intrigue sentimentale, indispensable à toute comédie, est assez conventionnelle. Mais tout cela est plutôt bien troussé, c’est vif, même si pas très original, et très oubliable.



Pour avoir une idée des comédies à succès de l’époque.
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Théâtre de M. et Mme Favart, ou Recueil des c..

Fréquentant régulièrement l’Opéra Comique, j’ai donc l’occasion de rencontrer souvent le nom de Favart, mais j’avoue à ma grande honte que je n’ai jamais cherché à savoir quel était ce personnage. La lecture de sa pièce, Soliman Second ou Les trois sultanes m’a permis d’en savoir un peu plus sur l’homme qui donna son nom à la célèbre salle de spectacle parisienne.



Charles-Simon Favart a eu une vie aventureuse, et il a été directeur de l’Opéra comique à partir de 1758, qui a fusionné en 1762 avec la Comédie-Italienne, dont la troupe depuis un bon moment jouait des pièces en français (Marivaux a créé presque toutes ses pièces chez les Italiens). Favart aurait été l’auteur d’environ 150 pièces et opéras comiques, dont une soixantaine seraient parues de son vivant. Il a été un auteur à grand succès, en partie dû au talent de sa femme, Justine. Les trois sultanes, mis en musique par Gibert, est une de ses pièces les plus fameuses de son temps. Au point que Haydn va écrire une musique de scène qui s’en inspire, et qui sera à l’origine de sa symphonie n°63, La Roxalane.



La pièce a une très vague source historique, et utilise les personnages de Soliman II et de la sultane Roxelane, mais plus que des faits réels, Favart a utilisé un conte de Marmontel paru dans le Mercure de France, qu’il a adapté au théâtre, à ses règles et contraintes.



Nous sommes à la cour de Soliman II qui s’ennuie, malgré (ou à cause de) son harem avec des centaines de femmes. Au début de la pièce, il est attaché à une Espagnole, Elmire. Il a promis de lui rendre la liberté au bout d’un mois, si elle le souhaite, tout en la courtisant. Elle semble prête à partir, mais au final elle voudrait bien devenir la sultane. Mais du moment où elle semble l’aimer, elle perd tous ses attraits pour Soliman. Il n’a pas non plus de véritable intérêt pour Délia, malgré ses talents de chanteuse, car elle est trop soumise et craintive. Mais son serviteur Osmin attire son attention sur une autre jeune femme, Roxelane, une Française insolente et provocatrice. Elle va mener quelque peu le sultan par le bout du nez, et visiblement c’est ce qu’il attend, et il fera d’elle sa sultane.



C’est donc très invraisemblable et léger, rempli de clichés et stéréotypes, fait pour plaire au public de son temps. Ce qui en fait quelque chose de quelque peu daté maintenant.



Une curiosité.
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