On leur apprenait à tenir un ménage, on leur enseignait la patience, la maîtrise de soi, et, à la fin de leur séjour dans le couvent, elles étaient réputées prêtes à épouser l’homme de bonne noblesse que leurs parents, entre-temps, leur auraient choisi. Dans une existence aussi soigneusement planifiée, le séjour forcé dans un couvent représentait, pour nombre de jeunes filles, le seul moment de véritable jeunesse, le temps des amitiés, du plaisir et des petites libertés.