Le Havre paraît toujours plus pâle au soleil
Toujours plus triste, toujours plus loin
Un jour, pour toi
Je marcherai le long de la Seine
J’irai par les paquebots
Et les grues cendrées de l’été
Je prendrai leurs ailes longues et grises
Volerai par-delà ta maison
Ton absence, ma hantise
Et m’arrêterai peut-être au coin de ta rue
Pour m’offrir en mirage
Je dévierai ma route jusqu’aux prochains sables
Ceux qui bougent
Qui font peur
Et placerai mon buste de femme
À la surface de l’horizon
Sur le trait fin que tu vois depuis ton balcon
Il y aura des sirènes et il y aura ce voyage
Que nous ne ferons jamais tous les deux