[ Extrait de la nouvelle "Un sou pour tes pensées" ]
Soudain, ils furent prêts ; ça les submergea comme une vague, passant sans bruit de l'un à l'autre. Ils étaient prêts à lyncher un putain de nègre violeur. C'était dans leur regard animal, une lueur sauvage comme les feux cannibales dans la jungle ; sur leurs visages féroces et leurs traits déformés, peaux blanches tendues sur les méplats osseux semblables à des peaux de mouton desséchées sur des têtes de mort ; dans leurs cœurs qui pompaient la haine, la déversaient dans leur âme tel un poison corrosif rongeant les tissus.