Un mot ? Faute de la moindre notion de l'aspect, de la structure, du corps même des mots, je n'avais aucun moyen de savoir où commençait et finissait chacun d'eux. Impossible de les détacher les uns des autres, c'eût été comme prétendre découper un fleuve au couteau. A mes oreilles, le hongrois aurait pu tout aussi bien être une langue d'une seule pièce, qui n'était pas constituée de mots et dont on n'avait la connaissance que dans son intégralité.