Ce n'est pas la résilience qui tint Clotilde Debout, c'est l'orgueil, l'entêtement à se dire que sont père ne pouvait pas l'anéantir, que se trouver amputée de sa mère, dépecée par le deuil, ne l'empêcherait pas de vivre, quelle aurait toujours le dessus Peut-être faut-il préciser que son père la visa longuement avant de se faire sauter la tête. Ce temps d'hésitation demeure pour elle marqué, imprégné du pouvoir que son père avait sur elle. Qu'il l'ait épargnée lui paraît encore hautement suspect, une forme de punition, un châtiment pervers. (34)