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Citation de migdal


Le même visage d'une humanité affolée et palpitante qui continue de danser au bord du chaos imprégnait chaque page du roman Le Journal de Bernard Maris, œuvre noire et désespérée qui conseillait malgré tout, entre ses illusions perdues et ses deuils inconsolables, de ne pas guérir « de cette fièvre, la vie ».

Né en 1946 à Toulouse, Bernard Maris accéda à une tragique notoriété mondiale en étant le 7 janvier 2015 l'une des victimes de l'attentat perpétré contre la rédaction de Charlie Hebdo. Lui qui fit ses études et qui enseigna jusqu'au milieu des années 1990 l'économie à Toulouse, ville dans laquelle il revenait régulièrement pour retrouver ses enfants, une part de sa famille et ses amis, a un autre point commun avec Bartolomé Bennassar. Il fut également un romancier « clandestin », occulté par les travaux de l'universitaire devenu l'un des économistes les plus médiatiques de France.

Auteur d’essais tranchants, chroniqueur à France Inter, journaliste à Charlie Hebdo où il décryptait les enjeux de l'économie et de la finance sous la signature d’« Oncle Bernard », cet esprit peu orthodoxe ne cessa de se faire l'analyste critique d'un capitalisme ayant vaincu presque toutes les digues. Agrégé d'économie, il refusait néanmoins de voir en sa matière une science, la décrivait telle une « incroyable charlatanerie idéologique qui fut aussi la morale d'un temps », considérait plutôt les forces du marché et de la finance comme soumises à l'irrationnel, à la psychologie collective, à des phénomènes de suivisme et de mimétisme.
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