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Citation de GeorgesSmiley


Quand je revois sur les photos de l'époque le visage joufflu et juvénile de François Hollande affligé de lunettes triangulaires à la Jacques Mesrine, celles qui allaient avec les rouflaquettes et le col pelle à tarte, je revois, en vérité, avec lui, une douzaine de ses semblables : cheveux mi-longs, Le Monde sous le coude, des notions sur tout, des certitudes sur rien, aucun talent pour l'essentiel, c'est-à-dire la vie, la vraie, la seule, celle qui consiste à marcher le long des chemins et des ruisseaux, à regarder les autres, à deviner leurs pensées, à soulager leurs peines. Ces gens-là ne savaient ni dessiner ni jouer de la musique ni regarder un chien qui passe, ils n'aimaient rien ni personne et ils n'avaient pas lu Proust, mais tout leur paraissait également intéressant. Le monde était pour eux un inépuisable sujet d'étude : le son sériel qui fait boum-boum-clac, l'art moderne de l'exposition Pompidou, les bocaux d'urine signés Ben Vauthier au palais de Tokyo, les films violents ou malsains comme Soldat Bleu ou Orange mécanique, les expériences de toute sorte.
A la fin de leurs phrases, ils ajoutaient toujours : "sur le plan intellectuel".
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