Christian Demilly

À 1917, à New York, un artiste français, Marcel Duchamp, expose un urinoir. Il signe on œuvre d'un nom d'emprunt, R. Mutt. À partir de 1918, l'artiste allemand Kurt Schwitters commence à réaliser des collages à partir d'éléments qu'il récupère: publicités, coupures de journaux, billets de tramway… À la même période, à Paris, le peintre Fernand Léger peint des scènes de la société industrielle avec des larges aplats de couleurs primaires. Mais la pop art dans tout ça ? Eh bien, cet art si typiquement américain s'est nourri et inspiré des nouvelles voies empruntées par ses grands frères européens une quarantaine d'années avant lui.
Comme Duchamp, le pop art va transformer en œuvres d'art les objets les plus quotidiens. Comme Kurt Schwitters, le pop art va récupérer les signes de la société où il vit, puis les assembler, les coller et les intégrer à ses œuvres.
Comme Fernand Léger, le pop art va se faire le miroir de la vie contemporaine, de manière presque mécanique.

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