Christian Duda

Clin d'oeil pour les parents qui liront ce livre à leurs enfants , la référence à konrad Lorenz , ce biologiste autrichien , qui étudia le comportement des animaux sauvages et domestiqes et surtout célèbre pour son étude sur les oies.

Mine de rien , ce livre nous fait réfléchir au sens de la filiation , livre à 2 niveaux donc pour les enfants et les parents.

Beaucoup de tendresse et de bien belles images.

Konrad est un renard affamé. Il laisse échapper une belle cane dodue et doit se contenter de l’œuf qu’elle a laissé. Alors qu’il allait le dévorer, l’œuf éclot et un petit poussin apparaît. Konrad se laisse attendrir, arrive à se convaincre qu’attendre lui permettra d’avoir un meilleur repas et adopte le petit canard.



Le canard appelé Lorenz grandit, mais Konrad ne le mange pas. Il rencontre une cane avec qui il fonde une famille, mais Konrad décide encore et toujours de ne pas les manger tout de suite.



Un très bel album, plein d’humour qui s’interroge sur le thème de la filiation. Même si Konrad fait semblant de se persuader qu’il vaut mieux attendre pour avoir un encore meilleur repas, il ne dupe personne, à commencer par lui-même. Il développe un amour incroyable pour ce petit canard qu’il élève. Et il est condamné à entendre toujours son ventre grogner de faim, mais aussi à être entouré et aimé par une très nombreuse et belle famille, dont il est le commencement finalement.



C’est vraiment un album très agréable et très beau! Je ne peux que le conseiller!


Lien : http://writeifyouplease.word..

Courrez le chercher, la maison d'édition a fermé depuis décembre 2010: vous ne regretterez pas si vous chercher finesse, jeu de mots, humour et dessin presque filmique. Bon allez je vous en parle plus en détails.



Konrad, renard de la forêt, a faim et voit une superbe cane qui ferait bien son déjeuner. Il se précipite, elle s'envole et laisse derrière elle un œuf parce que oui "les œufs n'ayant pas de poignées, elle avait dû abandonner le sien." Cela devait être simple, le renard mangeait la cane et nous changions d'histoire... ou encore le renard se préparait une bonne omelette et puis fin. Mais voilà justement il n'y aura pas de fin à la faim du renard.

Konrad a les yeux plus gros que le ventre... un œuf c'est peu, un petit canard c'est mieux. Mais qu'est-ce qui prend le caneton, à l'éclosion, de l'appeler maman... non, non, non, c'est un repas! Et qu'est-ce qui a pris le renard a lui dire que non, lui c'est papa. Et puis Konrad lui donne un nom et Lorenz, parce qu'il s'appelle Lorenz, va...

Et puis un petit canard c'est pire comme repas : "j'aurais encore faim avec, en bouche, un avant-goût de canard."



L'album a un texte dense où l'humour n'est jamais loin, il apparaît par exemple dans tous les bruits d'estomac du renard, dans tous les quiproquo. Les illustrations de Julia FRIESE faites de découpages, de crayonnés, de peinturlures, apporte aussi une dimension très poétique et dynamique. Les animaux sont crayonnés dans tous leurs mouvements, dans l'action, comme une sorte de "flip book" sur une seule feuille : le renard a souvent plus de deux oreilles, le canard se démultiplie sur la page pour mimer l'action... l'agitation, l'attention du premier et le papillonnage du second sont alors palpables. Et puis il y a comme un album de photos, nous montrant ce qu'il n'est pas dit.



Comme vous le comprendrez à l'"usage", ce livre a plusieurs lectures. L'amour filial, la parentalité, la leçon de choses ne sont pas les seules.
Lien : http://1pageluechaquesoir.bl..