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Citation de paulallan380


Pas trop de sérieux Bernard Maris mais un peu quand même.
Et aussi un peu de logique.
Karl Popper – un philosophe que sans doute vous n’aimez pas – pensait que toute affirmation devait, avant d’être estimée vraie, être soumise à la réfutation. Et que, pour cela, il était toujours nécessaire d’examiner les résultats de l’idée contraire. […]
Appliquons cette réfutation à vos affirmations :
« Le marché conduit au chômage, à la pauvreté, à la précarité, à toujours plus de travail pour moins de revenus, à l’extrême richesse d’un tout petit nombre. Le marché détruit. Le marché n’est ni régulateur, ni équilibré, ni optimal. »
Si cela est vrai, les pays qui ont refusé le marché ont obtenu la richesse, le plein emploi, la diminution du temps de travail et balayé la pauvreté. Au moins sont-ils sur le chemin de la prospérité.
Et pourtant ?
La gestion totalement étatique et centralisée à la soviétique ? Ca ne marche pas.
Le communisme à la chinoise, avant l’invention étonnante du communisme de marché, le communisme des cent fleurs comme celui du grand bond en avant ou de la révolution culturelle ?
Ca ne marche pas.
Le communisme autogestionnaire et décentralisé à la yougoslave, grand espoir des rocardiens et des PSU des années 60 ? Ca ne marche pas.
Le socialisme cubain, l’agriculture vivrière et le développement autocentré ? Ca ne marche pas.
Le développement massif des monopoles publics à l’abri des hautes barrières douanières, le service public industriel généralisé, l’industrie autosuffisante dans les grands pays comme l’Argentine, le Brésil, l’Inde ? Ca ne marche pas.
Encore un exemple intéressant : le social-fascisme espagnol.
Souvenez-vous. Très social. Interdiction totale de licenciement des salariés, sauf fautes lourdes… ou grèves. Création d’un vaste secteur industriel d’Etat, tourisme monopoliste d’Etat pour commencer, et bien sûr, contingents, droits de douane élevés etc. Ca n’a pas marché.
Tiens, encore un autre exemple : le socialisme arabe. L’Algérie.
Nationalisation générale du pétrole, de la quasi-totalité de l’industrie. Financement public assuré grâce au pactole du pétrole et du gaz. Fermes d’Etat. Monopole des importations et des exportations assurés par des services publics. Ca n’a pas marché.
Le socialisme africain, le Ghana, la Tanzanie, l’Angola, l’Ethiopie : 4 désastres.

(Ch. 4, Dictature du marché ? Non. Progrès de la concurrence profitable aux plus démunis, p 111-112)
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