J'ai à plusieurs reprises eu l'occasion de constater que, malgré son appellation, la science-fiction est davantage philosophique que scientifique. Pour résumer, sans doute un peu brutalement, je dirais que la question que la science-fiction ne cesse d'explorer est : quelle place l'homme occupe-t-il dans l'univers ? Ce qui, subséquemment, amène à s'interroger sur la manière dont nous connaissons cet univers. Et, depuis les travaux de Gödel, selon lequel un système logique ne peut démontrer lui-même sa cohérence, sur la possibilité de le connaître un jour entièrement, dans la mesure où nous en sommes partie intégrante.
(préface du cycle de Lanmeur, Intégrale 3)