Le Consulat et l'Empire vont permettre, très progressivement, la résurgence de la profession, résurgence particulièrement encadrée de par la volonté de Napoléon Bonaparte, qui n'éprouvait, c'est un euphémisme, que peu de sympathie pour les avocats. Il écrira et tiendra sur ceux qu'il qualifiait de « tas de bavards » des propos bien peu flatteurs. La loi du 13 mars 1804 consacre néanmoins ce retour dans l'univers judiciaire, elle exige la possession d'une licence en droit pour l'impétrant, et impose, entre autres obligations, la prestation d'un serment. La formule de la prestation de serment, qui va perdurer pendant des décennies, est sans ambiguïté sur ce que l'on attend de l'avocat « ne rien dire ou publier, comme défenseurs ou conseils, de contraire aux lois, aux règlements, aux bonnes mœurs, à la sûreté de l'État et à la paix publique, et ne jamais s'écarter du respect dû aux tribunaux et aux autorités publiques ».
Ces expériences n’arrivent pas seulement aux grands saints. Mais on ne va évidemment pas considérer de la même manière le récit d’une personne qui a passé sa vie au couvent et celui de quelqu’un qui a toujours vécu à Paris et qui, soudain, dirait voir Jésus au pied de son lit. La réaction du sujet à son expérience sera un critère de différenciation dans la mesure où le psychotique ne sera pas capable de donner un récit cohérent de ses expériences et de ses hallucinations, souvent de type paranoïde, alors qu’un sujet en crise psycho-spirituelle pourra, à certains moments, en donner un récit voire des interprétations cohérentes.