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Citations de Christiane Berthelet Lorelle (14)


Selon Patanjali, tapas (l’ascèse, la combustion de l’effort) fait son travail vers satya (la vérité), et dhyâna (la méditation) devient un état de svâdhyâya (l’étude de soi).
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[…] l’inconscient se trouve à la surface du dire, non pas dans les profondeurs mais dans le texte même de son énoncé, dans le signe […].
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Tandis que prâna est la force vitale que l’on tente à l’inspir de ramener à l’intérieur du corps dans la région de la poitrine, apâna représente toutes les impuretés tant physiques que psychiques qui s’accumulent dans la région de l’abdomen, et que l’expir va permettre d’éliminer. […] Quelqu’un qui a le souffle court et qui n’arrive pas à faire des rétentions ou à allonger des expirations a davantage d’apâna. Plus on a d’apâna et plus on souffre de toutes sortes de problèmes dans toutes les régions du corps. L’activité du yoga consiste à le réduire en sollicitant toutes les techniques qui attisent la combustion. L’on dit en effet qu’il y a un feu à l’intérieur du corps et qu’il se trouve entre prâna et apâna. Le siège de ce feu se situe près du nombril. Au cours de l’inspir, il se produit un mouvement descendant du souffle. Ce mouvement vers le bas produit un courant d’air qui attire la flamme vers le bas. C’est cette flamme-là qui brûle la « souillure » du corps. Pendant l’expir, le courant d’air est orienté dans l’autre sens en remontant, et conduit l’impureté calcinée à l’extérieur. C’est pendant l’inspir et la rétention à plein qu’a lieu la combustion. Au cours de l’expir, l’apâna calciné se dirige vers prâna et ensuite sort du corps. C’est là l’effet du prânâyâma.
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Extraire la violence qui gît dans l’inconscient, puis la convertir en savoir, s’avère tout l’enjeu d’une analyse, de la parole, et du recul qu’elle apporte. C’est aussi celui du yoga, qui, dans la douceur du corps accordé au rythme du souffle, ramène à la surface les pensées et les émotions les plus refoulées, et permet d’apercevoir l’agressivité qui siège dans certains de nos actes.
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Cet enfant, le sujet hystérique l’est resté, structurellement marqué par ce premier Autre dans lequel il a cherché à trouver place, épousant celle de son manque pour se donner le droit d’être là. Telle est l’imbrication structurelle, le nouage qui constitue, dès les premières années de la vie, la relation d’aliénation fondamentale entre une mère et son enfant.
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Mahâmudrâ est une posture qui stimule et canalise l’énergie. Mudrâ signifie « sceau ». Elle scelle l’énergie à l’intérieur du corps. Elle consiste à s’asseoir, une jambe allongée devant soi, l’autre repliée, le talon vers le périnée, et à ainsi attraper avec les deux mains le pied qui est devant soi, ou à poser les deux mains sur le tibia, le dos redressé, la nuque allongée, le menton rétracté contre la gorge. Le Hatha-yoga-pradîpikâ dit qu’elle confère de grands pouvoirs : « les grandes causes de souffrance, et tous les maux, à commencer par la mort, sont détruits par cette mudrâ, dit le texte. C’est pourquoi les sages très avisés la nomment la grande mudrâ. » […] Mahâmudrâ, dans la maîtrise qu’elle installe, vise à mettre sous le joug les passions.
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[…] le yoga m’est apparu comme la voie royale de la thérapie psychomotrice, l’antichambre de la parole pour tous ceux qui, tétanisés par la menace de l’intrusion d’autrui, n’avaient pas accès au dire.
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Uddîyana-bandha est une technique qui […] accentue les effets du souffle dans le corps. Bandh signifie « attacher, verrouiller ». Les bandha verrouillent l’énergie dans le corps. Dans ce processus, on contracte certaines zones du torse, et l’uddîyana-bandha implique la région qui se trouve comprise entre le diaphragme et le plancher pelvien. Le préfixe ud mentionne l’élévation qui s’opère à ce niveau. Pratiqué dans les rétentions à vide, il intensifie le processus d’élimination, renforce la stimulation de l’énergie et favorise le redressement de la cage thoracique.
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Issu de la racine sanscrite yuj, le mot yoga signifie « joindre », « unir », « trouver un équilibre entre les contraires ». Il vise une unité, le désir de « s’y retrouver », de « faire un avec soi-même ». Avant de se situer au regard d’une dimension plus transcendante ou spirituelle, il est avant tout une voie de discernement qui permet, grâce à l’apaisement qu’il procure, d’accéder à un dévoilement.
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p31
(...)" De ce fait, la demande thérapeutique de ces personnes, ainsi que ma façon de les écouter, les a situées dans ce que la discipline éthique des Yoga-Sûtra (les niyama ) appelle svâdhyâya, l'étude se soi.
Dans cet ouvrage, mon propos n'a pas été d'inventer une "nouvelle façon de faire", en amalgamant, comme on le fait beaucoup en ce moment, deux domaines, pour n'en faire qu'un seul. On secoue ensemble yoga et psychanalyse, et ça fait un coktail formidable! Non. Il m'importait de signifier, grâce à des exemples bien vivants, et en faisant retour au texte fondateur des Yoga-Sûtra, à quel point le yoga est un travail-non pas l'engourdissement de l'esprit vers un état décérébré, tel qu'il est souvent considéré, mais un processus d'élucidation, de discrimination, une graduation vers un discernement toujours plus acéré, une mise en mouvement de l'être. C'est cette clarté de l'esprit qui est visée, et qui apporte, à travers les détachements qui allègent, la joie dont parlent les textes. Cet effort procède non pas d'un aimable divertissement, mais d'un engagement soutenu, d'un " désir décidé", comme le disait Lacan de l'analyse elle-même, d'une épreuve. Revenir aux textes anciens m'a donc permis de montrer que des concepts tels que celui de l'"analyse ou celui du"raisonnement" ne sont pas exclus de la discipline du yoga et que , bien au contraire, ils en constituent, litteralement, les étapes nécéssaires. Car, on le verra plus loin, ces deux dimensions, l'analyse et le raisonnement, appartiennent textuellement à la définition même du samâdhi, l'état de yoga, tel qu'il a été décrit par Patanjali *nb.
*nota bene en bas de page :
Au Sutra 1. 17,la définition du samâdhi, l'état de yoga, est composée de quatre termes vitark-vichara-ânanda-asmitâ-rûpa.les deux premiers sont le raisonnement analytique et l'intuition approfondie. Les deux derniers termes sont la conséquence des deux premiers: la joie d'avoir compris et la faculté de devenir ce que l'on a compris."
(...)
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p.67
"Mme X. souffre depuis quelques semaines d'intenses douleurs dorsales. Bien qu'elle soit professeur de yoga, sa propre pratique ne parvient pas à les lui ôter.Ayant travaillé avec moi pendant de longues années en séances individuelles, elle revient me voir pensant qu'un simple travail corporel allait la soulager de ses "contractions musculaires". Or, cette séance unique témoigne chez cette femme d'un avènement de l'inconscient . Mais l'inconscient, quand il advient , et quand il se prète à l'analyse, se presente toujours comme un savoir en puissance à déchiffrer. elle va donc être surprise, au sein même de cette séance, par le surgissement quasi hallucinatoire d'un scénario imaginaire qui, dans un moment de détente, va faire effraction dans le champ de sa conscience, pour dire son angoisse étouffée dans le corps."
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Duhkha, la souffrance, soumet l’être à l’étroitesse, et à l’oppression. La mise en mouvement d’une posture devient alors une occasion pour le souffle de ré-ouvrir un espace, de desserrer l’étreinte de l’angoisse ou de libérer l’emprise d’une inquiétude.
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Dans le phénomène de la dépression, quels que soient ses motifs psychologiques, le rien prend toute la place en soi, et absorbe l’être ; quelque chose d’impalpable s’échappe, et nous laisse seuls, sans recours et sans valeur, dévitalisés, dans le désert de l’Être.
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Alors, comme le dit Georges Emmanuel Clancier, nous essayons de " tirer du vide infini qu'on sait porter en soi un poème suceptible de contrebalancer la plénitude infinie dont on se sent exclu " et si le sujet, comme le poète mallarméen, n'a rien à dire, " il a l'impérieux besoin de dire ce rien *..." C'est là, dans ce " rien ", dans ce vide, qu'une place est faite pour de l'autre et de l'autrement.

*G.E. Clancier, De Rimbaud au surréalisme, Paris, Seghers, 1982
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