Mon Avis :
Je voulais attendre d'avoir le temps de m'informer sur la mythologie Grecque avant de lire cet ouvrage, et après quelques années, j'ai flanché et j'ai fini par le lire en premier.
Consciente qu'il s'agit d'une réécriture plus ou moins romancée, je n'ai pour autant pas été déçue de cette histoire.
Je suis très vite rentrée dans cet univers mythologique, me suis très vite attachée à Patrocle puis à beaucoup de personnages qui m'ont touchée en plein cœur. J'ai vécu chaque émotion à 100%.
On m'avait prévenue de sortir les mouchoirs pour la fin, et étant très empathique, je m'attendais à en avoir besoin. Seulement je devais trop m'attendre à pleurer, ce qui au final m'a "permis" de ne tenir. Si on ne m'avait pas prévenu, et que je ne m'y été pas autant attendu, je pense que j'aurai pleuré ceci dit.
Cependant, le fait de ne pas avoir pleuré ne m'a pas pour autant empêcher de ressentir intensément les choses.
Au final, les sentiments prédominants qui ont fini par me traverser le plus et le plus fort furent l'amour, l'attachement, et la colère, l'indignation, l'injustice. Tout et son parfait opposé. Ce qui, au final sert bien le roman et nous rapproche de ses personnages.
Tout est d'une douceur sans pareil, quand cela s'y prête. Et pourtant, tout le reste y est si dur et violent. Les deux s'entremêlent avec une grâce à laquelle je ne m'attendais pas.
Détails tout simple et pourtant si important : certaines phrases/citations sont si joliment écrites que c'en est devenu un atout phare du roman à mes yeux. Je ne lisais pas ces phrases, je ne vivais pas ces phrases non plus, je les ressentais, j'en reconnaissais même certaines dans leur exactitude.
Si je devais avoir quelque chose à redire je pense que ce serait le fait que bien que la fin soit intense, il m'a semblé qu'on passait assez vite au dessus, qu'on la survolait. Et en soit, dans l'histoire, ça fait sens. Ceci dit, j'aurai peut être bien voulu un peu plus d'informations, que ce soit sur les vivants comme sur les morts auxquels je m'étais attachée.
Une question que je me suis posée une fois le roman terminée, était celle de la relation entre Patrocle et Thétis. Elle reste tellement négative, voir violente dans la crainte qu'impose Thétis à Patrocle, que je me suis demandé à quel point cela pouvait se rapprocher ou non des mythologies.
Quelle ne fut pas ma surprise en découvrant que Thétis était généralement connue comme étant une Néréide et déesse de la mer attentionnée qui prenait souvent soin des dieux et héros dans le besoin, dénotant alors pas mal avec ce côté froid et désintéressé qu'elle aborde dans le roman.
En conclusion, j'ai beaucoup apprécié ma lecture et me suis laissée envahir à 100% des émotions que me procurait le livre, bonnes comme mauvaises, et je me suis très vite attachée à beaucoup de personnages. Patrocle et Briséis resteront ceux à qui je me suis le plus attachée. Je n'oublie pas non plus les personnages tertiaires tombés au nom des dieux par la fourberie humaine. Enfin, n'ayant aucune connaissances, et donc aucun à priori au sujet d'Achille, j'ai également pu m'attacher à lui, même si effectivement le lien reste bien moindre qu'avec Patrocle et Briséis.
J'ai évidemment beaucoup apprécié la romance entre Achille et Patrocle et le fait que ça avait l'air moins négatif à cette époque que ça peut l'être pour certains aujourd'hui. Dans cette logique, j'ai donc passé toute ma lecture à avoir peur du fait qu'Achille et Patrocle se "fassent prendre la main dans le sac" par d'autres, et des possibles conséquences.
Mon soulagement en voyant que ça n'arrivait pas, le fut tout autant qu'il me procura un sentiment étrange, réalisant cette insécurité permanente du regard d'autrui posé sur les toustes.
C'est un roman que je vous recommande fortement si vous vous intéressez à la mythologie grecque, aux romances, aux romances lgbtqia+, ou, tout simplement si votre curiosité a été piquée lors de la lecture du résumé.
L'autrice :
Madeline Miller, née à Boston le 24 Juillet 1978, devint professeure de Grec ancien et de Latin.
Inspiré de l'Illiade, Le Chant d'Achille, paru en 2011 et qui fut son premier roman, remporta l'Orange Prize for Fiction en 2012, ainsi que le Baileys Women Prize for Fiction la même année.
Elle publia ensuite en 2013 Galatée, puis en 2018, Circé, roman reprenant le mythe de cette demi-déesse exilée des dieux pour avoir aimé un mortel.
Pour une analyse plus poussée, vous pouvez retrouver sur ma chaîne youtube la vidéo qui y sera dédiée !
Lien :
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