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Citation de fanfanouche24


Kamar

Jusque-là, je n'y avait pas prêté attention, j'étais encore enfermée dans les sons et les odeurs du camp.Je ne savais pas, ou plus, qu'une route pouvait être douce, ni à quel point elle me délivrerait, pendant quelques heures, du fardeau de mon corps. J'ai marché courbée si longtemps, lourde du poids de mon enfant et de celui de ma peur.Pour ne pas être vue, pour échapper aux balles et aux coups, pour me confondre avec la terre. Là, le ronron du moteur me berçait, nous glissions sans effort entre les collines fauves ponctuées d'arbres semblables à des flammes immobiles.Les nuages, très longs, dérivaient doucement.J'aurais pu croire que je volais.Et enfin, l'horizon s'ouvrait devant moi.
L'horizon. Qui ne l'a pas perdu ne peut pas savoir quel trésor renferme ce mot.
( p.157)
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