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Citations de Christine Maillard (85)


Les divers dieux qui constituent l’univers mythologique des Sermons manifestent les qualités du Plérôme, de même que les complexes sont la manifestation, livrée à l’expérience, de la puissance des archétypes, cette puissance que Jung appelle leur « divinité ». […] Dès lors toute manifestation archétypique est nécessairement manifestation du divin. Toute expérience de l’archétype, de son caractère « étrangement non-humain », est expérience de l’immanence du divin.
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Lorsque l’efficace d’un archétype cesse de se déployer, c’est-à-dire lorsque le plus grand nombre cesse de l’éprouver comme « la plus haute des valeurs, dispensatrices de vie », alors Dieu est mort.
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Jung parvient à éviter le double écueil d’une valorisation excessive du moi érigé en principe auto-suffisant, et d’une péjoration extrême qui le mépriserait dans sa contingence. Il propose un modèle du moi vécu comme une exigence crucifiante qui en fait, à son niveau, est une véritable conjonction des opposés.
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La voie jungienne se démarque nettement de toutes les voies de type ascétique fondées sur un « non » à un monde dont il faudrait se détourner. Elle est une voie de type alchimique, où le devenir de l’homme est conçu comme solidaire du devenir du monde et où son rôle est celui d’un alchimiste qui parachève le monde en travaillant à son propre achèvement.
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La maladie, au sens où ce terme concerne le psychisme, sera conçue comme l’expression d’un rapport faussé à l’inconscient, une individuation qui ne s’accomplit pas.
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Le principium individuationis est l’instrument d’une première différenciation, qui fait accéder toutes choses à l’existence, afin qu’ensuite la conscience individuelle qui les perçoit se distingue d’elles en opérant la seconde différenciation, par le retrait des projections qui la lient aux objets.
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La première caractéristique de l’inconscient identifié au Plérôme, c’est qu’il n’est pas un produit. Il préexiste aux choses de toute éternité, il est une matrice, un originel. Ce trait marque à lui seul une rupture nette avec la conception freudienne des contenus inconscients résultant du refoulement, et donc nécessairement secondaires par rapport à la conscience.
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Jung donnera à la gnose millénaire de l’homme et de son monde un corps moderne, celui d’une psychologie, alliage de théories nettement spéculatives et d’une pratique thérapeutique propre à toucher ceux que le destin oriente vers ce mystérieux sentier qui mène vers l’intérieur.
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En réponse à ceux qui avaient tué le monde de l’âme au nom du dogme de la raison, comme à la vision religieuse classique du christianisme, Jung propose une troisième voie ; celle de la pure et simple expérience de l’âme qui se vit, depuis la fondation du monde, comme un mythe. Pour Jung, le mythe se vit au quotidien, dans chaque geste, chaque rencontre, à travers les phases de l’existence humaine, qui redevient alors le parcours initiatique qu’elle n’avait cessé d’être qu’aux yeux de ceux qui vivaient sous l’ordre de la foi ou sous celui de la raison.
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L’homme réalisé, établi dans le Soi, est supérieur aux dieux eux-mêmes, ce qui veut dire, en termes de psychologie analytique, aux complexes autonomes de l’inconscient.
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Le rapport entre le Plérôme, Abraxas et l’Etoile s’exprimera plus tard dans la période alchimique de l’œuvre de Jung par la conception qu’il se fait du Mercure. Le Plérôme, Abraxas et l’Etoile définissent les trois états successifs de ce Mercure mutable, ses trois métamorphoses : materia prima (Plérôme), materia ultima (Etoile) et le processus s’effectuant entre les deux (Abraxas).
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Dans le Vedânta, l’accession à la délivrance s’obtient par la discrimination (viveka) du Soi et du Non-Soi. Jung définit les conditions de l’accession à cette nouvelle conscience comme une rupture du processus de « participation mystique » avec les objets, processus qui aliène la conscience dans sa liberté.
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L’érotique est un élément essentiel de la voie initiatique proposée aux Morts par Basilide, tout comme la démarche jungienne d’appréhension de l’inconscient peut toute entière être appelée une érotique, car elle est toujours centrée sur l’union, sur le rapprochement d’éléments contraires en une voie moyenne qui n’est pas un compromis mais une transformation des éléments présents à l’origine.
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L’intégration des contraires n’est pas leur simple coexistence, mais un troisième état, transformé et quelque peu indicible, comme le reconnaît souvent Jung. Cet état, en lequel coïncide la chasteté solitaire de l’Oiseau et la fourberie dépravée du Serpent échappe à toute représentation, si ce n’est celles qu’en donnent tous les symboles de conjonction d’opposés, dont la pierre philosophale constitue peut-être l’exemple le plus parfait.
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Eros et spiritualité ne sont plus dissociés mais apparaissent comme indissolublement liés : la Sophia sera conçue dans la Réponse à Job comme un Eros spirituel. C’est la fin d’une spiritualité purement logotique, qui conçoit un Eros inférieur voué au sacrifice pour qu’advienne un esprit débarrassé de la chair. La spiritualité féminine, Eros supérieur, se fait matrice pour accueillir et transformer l’énergie de l’Eros inférieur symbolisé par le Phallos.
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L’élément phallique, le pôle masculin, est présent aussi bien en la femme qu’en l’homme du fait de l’androgynie ontologique de l’être humain. C’est le pôle vital, celui de l’énergie chthonienne, qui est appelé phallique.
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Il s’agit pour [Jung] de révéler la face occultée dans la tradition occidentale du masculin et du féminin, en présentant l’image d’une mère céleste, porteuse d’une spiritualité spécifiquement féminine, et en « chthonisant » l’archétype masculin par son association au sexuel, dans l’image du Phallos.
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Destructeur, le Diable nous enseigne la destructivité, qui est à sa place là où il est nécessaire que quelque chose soit détruit.
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Il n’y a pour Jung aucun mérite à «éviter le péché ». Car succomber au péché ou succomber au terrorisme d’un code moral qui enjoint d’y renoncer, c’est dans l’un et l’autre cas « succomber aux qualités du Plérôme, qui existent en tant que couples d’opposés ».
Pourtant, l’éthique polythéiste de la collision des devoirs ne consiste pas non plus en l’abandon chaotique et irresponsable de valeurs anciennes pour une adhésion inconditionnelle aux valeurs nouvelles. Ce ne serait là qu’une autre manière d’éviter la confrontation avec le contradictoire et l’incompatible. L’éthique polythéiste est une éthique de la conjonction alchimique de l’ancien et du nouveau, du conscient et de l’inconscient, du bien et du mal.
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En désaliénant […] l’homme de son propre statut de créature impuissante soumise à un Dieu omnipotent, en instituant la réciprocité de l’influence de Dieu sur l’homme et de l’homme sur Dieu, la théologie des Sermons est une véritable « théologie de la libération ».
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