À Moscou, les médias s’en donnent à cœur joie, ressuscitant un vocabulaire soviétique que l’on croyait disparu : bandits, fascistes, cinquième colonne, contre-révolutionnaires, traîtres nationaux – les qualificatifs pleuvent dans un torrent d’invectives et de désinformation. L’opinion publique s’embrase, les rares opposants se manifestent à peine, la popularité de Vladimir Poutine est au pinacle.