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Critiques de Christophe Burgeon (4)
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la première guerre punique

Quand il s'agit des guerres puniques, il n'y en a que pour la deuxième, et les œillères réduisent encore plus le champ de vision puisque, de cette guerre, il n'est principalement question que du vaincu tandis que les prouesses du vainqueur, Scipion, et la suite de sa carrière après Zama (-202), sont de la même façon injuste passées à la trappe de l'oubli. "Malheur au vainqueur"?

Merci donc à Christophe Burgeon de remettre les pendules à l'heure avec cet excellent livre qui explique clairement le contexte et les causes du premier conflit contre Carthage dont il raconte les principales phases, sans jamais se montrer ennuyeux. Il tord au passage le cou à des légendes tenaces, dont celle qui fait des Romains des ignares en navigation maritime jusqu'à ce que le hasard leur mette entre les mains un vaisseau carthaginois qu'ils prendront comme modèle et reproduiront à grande échelle. Or en réalité les Romains étaient déjà bien au fait des pratiques de la navigation en haute mer puisque les Etrusques qui les ont longtemps dominés avaient constitué une thalassocratie dont la puissance était reconnue et redoutée jusqu'en Grèce. Deuxième légende battue en brèche par une argumentation tout aussi solide, celle de Régulus.

Les raisons qui ont in fine donné la victoire à Rome et fait de la Sicile sa première province sont explicitées avec la même maîtrise du sujet.

C'est donc peu de dire que j'ai beaucoup apprécié cet ouvrage!

Il nous faudrait plus d'historiens tels que Christophe Burgeon, des historiens curieux et à l'esprit vif qui sortent du confort des sentiers battus et renoncent à ressasser les mêmes poncifs sans prendre la peine de s'interroger sur leur authenticité. Oui, je sais, il m'arrive d'être un doux rêveur!
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Trajan

Cette biographie académique est pour le moins fouillée. L'auteur, avec tous les outils de la critique historique moderne, y dépeint le personnage étudié à la façon d'un universitaire. La fluidité du propos rend la lecture aisée et agréable. Burgeon insiste surtout sur le volet gouvernemental du règne du "meilleur empereur". Ses propos sont nuancés quant au fait qu'il s'agisse véritablement du princeps ayant connu la plus grande popularité.
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Trajan

Le "Trajan" de Christophe Burgeon est paru chez Perrin en janvier 2019. Il fait 350 pages et est découpé en 3 parties et 15 chapitres.



Pour situer, Trajan régna de 98 à 117. Il succéda à Nerva et précéda Hadrien.



Ma lecture n'étant plus trop récente, même si j'ai terminé le dernier chapitre et la conclusion cette semaine, je n'entrerais pas trop dans les détails. Je donnerais simplement mes impressions. Déjà, pour ceux qui me suivent, vous savez que j'apprécie le genre biographique. Je serais quand même resté longtemps sans lire une biographie. La dernière en date est celle de Maurice Sartre sur "Cléopâtre", dont mon compte-rendu date d'octobre 2018.



Concernant le "Trajan", je dois dire qu'il s'agit, en plus, d'un empereur romain. Je ne sais pas s'il y a une raison à ça, mais je me remets dans l'histoire romaine par ce biais. En effet, deux autres biographies impériales de chez Perrin m'attendent : le "Commode" de Eric Teyssier et le "Néron" de Catherine Salles (paru fort récemment).



La lecture du "Trajan" fut agréable, malgré une interruption du fait de mes études. Je pus le terminer il y a quelques jours avec l'arrivée salvatrice des vacances. Enfin du repos et, le plus important surtout, (beaucoup) plus de temps pour lire.



L'impression générale est bonne. le style permet une lecture fluide, accessible au grand public quant au vocabulaire utilisé. Je crois d'autant plus nécessaire de souligner la performance que l'écriture d'un Trajan, au vu des sources disponibles, est une gageure.



Si les critiques lues ça et là ne me surprennent pas, je comprends difficilement la sévérité du jugement à l'égard du travail de l'auteur. Cette biographie peut paraître académique, sans doute un peu froide, car les sources ne permettent pas, justement, de percevoir la psychologie du personnage.



Même avec une critique évoquant l'absence de contextualisation et le manque d'approfondissement sur Nerva notamment, je ne peux pas être d'accord. Nerva est l'empereur s'intercalant entre Domitien et Trajan. Il a régné entre fin 96 et tout début 98, soit moins d'un an et demi. de plus, Burgeon a aussi écrit une biographie de Domitien (Academia, 2017). Dès lors, il me semble impossible de dire et de penser que l'auteur ne maîtrise pas le contexte. Simplement, il existe aussi des contraintes éditoriales et universitaires nécessitant de présenter un ouvrage bien découpé, avec des parties de tailles à peu près égales (ce qui est difficile et n'est déjà pas le cas ici).



De mon point de vue, trop de développement sur la période précédant le règne, c'est-à-dire en insistant sur d'autres personnages, cela m'aurait rapidement rebuté. En l'occurrence, le rythme était bien, les chapitres bien calibrés et pas trop long. Bref, pour moi c'est un pari réussi et une lecture agréable (certes pas non plus littéraire). En plus, Burgeon consacre un chapitre entier à la vie de Trajan sous les règnes de Domitien et Nerva. Il ne peut pas se permettre de faire un cours sur ces empereurs et il est normal qu'il se concentre sur son personnage.



Juger une biographie, si tant est que nous pouvons juger un ouvrage, cela devrait se faire selon deux critères : la forme et le fond tout simplement. La forme est importante, puisque cela corresponds au plan, au style d'écriture, au rythme du récit, etc. Ici, selon moi toujours, c'est très correct. D'autant plus correct que le second critère entre en jeu : le fond. Ce n'est pas la même chose d'écrire une biographie de Louis XIV ou de Clovis. La masse des sources est radicalement différente, les difficultés ne sont pas les mêmes, etc.



Il ne faut pas reprocher ici à l'auteur d'éluder la psychologie du personnage s'il n'a pas les sources nécessaires pour en parler. le biographe, également historien, doit donc faire des choix (qui ne plaisent pas à tout le monde). Pour autant, Burgeon consacre son chapitre 9 à la question de l'idéologie politico-morale et religieuse de Trajan. de même qu'il donne des chapitres sur la politique sociale, financière et juridique de l'empereur. Il convient de lire entre les lignes pour comprendre l'homme qu'était Trajan.



C'est une biographie dont je recommande la lecture sans hésitation à qui veut en savoir plus sur l'histoire romaine et sur cet empereur en particulier, connu surtout grâce à la colonne qui porte son nom (et que l'auteur utilise comme source). J'eus la chance de la voir en vrai lors d'un voyage scolaire il y a de ça quinze ans.



Je terminerais en disant que l'ouvrage présente toutefois des manques. Il aurait été souhaitable et même intéressant d'avoir une carte, afin de situer les campagnes militaires par exemple. de même, l'auteur n'aborde pas la question du fameux forum de Trajan. Il le cite au milieu de la liste d'autres oeuvres architecturales qui furent financées avec le butin des campagnes contre les Daces. Là encore, je ne pense pas qu'il s'agisse d'un réel manque, mais simplement d'une question de longueur, afin de ne pas surcharger la biographie avec des détails techniques. Dès lors, de nombreux sujets peuvent paraître simplement survolés. Seulement, est-il judicieux de rentrer dans des détails architecturaux ou d'histoire économique dans une biographie destinée à un public cultivé, certes, mais non spécialiste ? Je suis loin d'en être convaincu. Par contre, l'auteur parle un moment donné de maïs qui était distribué par le Préfet de l'Annone. Cela paraît fort peu probable car le maïs n'apparaît en Europe qu'au XVIe siècle. Il s'agit certes d'une grossière erreur, mais de là à décrédibiliser l'ensemble du travail...


Lien : http://le-cours-du-temps.ove..
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Hannibal: L'ennemi de Rome

Ouvrage mettant l'accent sur la manière dont l'histoire d'Hannibal a été rédigée par Polybe et Tite-Live, les deux principaux historiens décrivant la deuxième guerre punique. La figure d'Hannibal est décrite par l'auteur de façon originale et pointilleuse. S'il fut bon tacticien, il fut t moins doué pour la stratégie conclut Burgeon. Captivant !
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