Les causes d'une guerre ne se trouvent jamais ailleurs que dans la précédente. Et la paix n'est qu'une succession de difficiles et discrètes victoires sur la guerre. A partir de là, la nouvelle histoire à écrire serait celle des freins, des empêchements, des résistances qui parviennent à retarder l'inévitable déclenchement des hostilités. Il faudrait célébrer les héros de ces procrastinations vertueuses, trop méconnus, car leur souvenir est recouvert par la gloire des guerriers, enseveli sous l'ingratitude des masses.