Christophe Fauré

Une étrange intuition les traverse l'un l'autre. Comme le parfum d'une évidence. Qui s'évanouit pourtant quand on tente d'en définir la nature. C'est troublant... Ils savent mais sans vraiment savoir. Sans pouvoir accéder au souvenir du lien qui autrefois les unissait, mais qui pourtant se réactive à chaque seconde. Un lien du temps où la joie côtoyait la peine, où la souffrance côtoyait l'extase. Ils en recent parfois l'un comme l'autre, et ils oublient dès le jour levé qu'au cours de la nuit ils se sont retrouvés.
Il es est toujours ainsi. Pour tous les humains de cette terre et autres dimensions, il en sera toujours ainsi. Le rêve préservé les liens, au-delà des apparences trompeuses de cette vie. La nuit est le seul moment où, au cours d'une existence, le Voile se soulève partiellement. Le seul moment où sa trame étroitement tissée se relâche et laisse entrevoir ce qu'il y a de l'Autre Côté. Ce qu'il y a à comprendre. Ce dont il faut se rappeler, pour ne pas oublier d'où l'on vient.