Je reprends la route, m’arrête un peu plus loin au bord de la nationale sur un parking faisant face au bar La Sirène pour fumer une clope et appeler F. Je repars. Soudain je regarde l’heure. Il s’est passé deux heures depuis cette pause qui ne m’a pas pris plus de dix minutes et surtout je me rends compte que je n’ai pas avancé d’un pouce – comme s’il y avait eu à un moment donné une absence, un trou noir dans le jour, deux heures que j’aurais vécues ailleurs.