Christophe Nogaret

J'ai reçu ce livre, pour la dernière opération masse critique de Babelio. Je ne connaissais ni le titre, ni l'auteur.



Paris, mars 1940, Henri Chaumière fait la connaissance de deux nouveaux locataires qui arrivent dans son immeuble : Amaury et Sarah. Ils sont jeunes, 20 ans, ils s'aiment et fuient quelque chose. Henry, homme solitaire, les accueille et les prend sous son aile. C'est le début de la deuxième guerre mondiale. La guerre, Henry connaît bien il a fait la première, dans les tranchées.

Le trio va alors vivre quelques heures ensemble. D'abord un peu sur ses gardes, le jeune couple va peu à peu se confier à Henry. Ils se sont enfuis de Saint Malo. Lui est fils de docker, et elle fille de notable. Ils s'aiment, et fuient la guerre. Amaury ne veut pas aller faire la guerre, alors ils se cachent. Henry bien décidé à les aider va leur conseiller de quitter Paris et de descendre dans le Sud. Malheureusement le lendemain, 2 soldats viennent chercher Amaury pour l'emmener de force au front. Pour Sarah c'est l'effondrement, Henry va alors la soutenir du mieux qu'il pourra, malgré de douloureux souvenirs qui remontent à la surface. Henry va veiller sur Sarah comme sur un enfant qu'il n'a jamais eu, et ce jusqu'au drame.



Alors que dire sur ce livre ? D'abord je l'ai trouvé très beau, la couverture est sobre mais classe. Ensuite le contenu, et bien je dois dire que ça se lit vraiment bien. C'est une histoire très émouvante celle de ces 2 êtres qui s'aiment plus que tout. J'ai beaucoup aimé le personnage de Henry Chaumière, on sent tout au long de l'histoire qu'il cache une profonde blessure au fond de lui, et lorsqu'enfin l'auteur nous la dévoile, on est bouleversé.



C'est vraiment un livre qui fait réfléchir. Ne vous attendez pas à un documentaire sur la 2ème guerre mondiale, parce que la guerre on ne fait que l'apercevoir tout au long du livre. Attendez vous à une histoire simple, émouvante, triste et à la fois magnifique.
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L'emballage de La Boîte à sucre est séduisant : livre légèrement plus large qu'à l'ordinaire, couverture douce aux couleurs apaisantes, illustration sobre et efficace.

La 4e de couverture appelle le suspens : une phrase extraite du livre évoque la lecture subreptice d'un courrier, rangé dans une boîte à sucre. On s'attend à une révélation, un secret, quelque chose qui change le cours de l'histoire.

L'écriture est agréable, sans fioriture excessive, l'histoire est bien menée.

Et pourtant, l'alchimie n'a pas pris pour moi.

Pourquoi ?

D'abord, ce roman me semble plutôt une nouvelle : 176 pages, certes, mais lecture très rapide, intrigue unique, peu de personnages, de lieux, etc ...

D'autre part, de suspens, il n'y a pas. C'est un récit sur un couple amoureux séparé par la guerre en 1940, qui rappelle à son vieux voisin sa propre histoire, celle d'un couple séparé par la Première Guerre mondiale. Fin des ressemblances. Que le monsieur soit ému par la détresse de sa jeune voisine, certes, mais qu'il revive en miroir sa propre histoire, alors que celle-ci est peu ressemblante, cela me semble excessif.

L'histoire est essentiellement psychologique, sentimentale, et cela manque d'actions, d'intrigues à mon goût.

Ce roman peut plaire, mais il manque un peu de sel pour retenir mon attention.



Merci néanmoins aux éditions ThoT qui me l'ont adressé pour Masse critique.

1940. Henri Chaumière vit seul à Paris dans un petit appartement. Un jour, de nouveaux voisins emménagent dans l'appartement en face du sien. Il s'agit d'un jeune couple. Henri comprend vite que le jeune homme, Amaury, est en fuite. En effet, à cette époque tous les jeunes français partent en guerre contre l'Allemagne. Le couple a fuit sa région d'origine pour échapper à l'armée et à la pression parentale.



Henri est ému par leur histoire et s'attache immédiatement à ses nouveaux voisins. Naturellement, il cherche à les protéger. Malheureusement, Amaury est rattrapé et enrôlé contre sa volonté dans l'armée française. Commence alors pour Sarah une période d'angoisse et de dépression intense. Elle décide de rester à Paris pour attendre son fiancé. Henri la prend sous son aile. Petit à petit, les souvenirs remontent : Henri a lui même combattu pendant la première guerre mondiale et sa fiancée l'attendait pendant ce temps.



J'ai beaucoup aimé ce court roman qui se lit facilement. J'aime beaucoup cette période de l'histoire de France et ici, on la suit à partir d'un angle particulier : C'est le début de la guerre de 40 et les hommes partent au front. Pour les familles, c'est une honte si leur fils ne veut pas s'enrôler. La ville de Paris se vide peu à peu de ses Parisiens. C'est une ambiance particulière où les gens savaient que leur vie allait définitivement changer.



Le personnage de Henri est attachant, on se demande constamment ce qu'il a bien pu vivre pour se retrouver si seul à Paris.
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