S'ils avaient su, en 1337, que la guerre qui était en passe de se déchaîner serait la plus longue de toutes celles que connaîtrait l'Europe médiévale - qu'elle durerait plus d'un siècle, avec quelques interruptions -, comment auraient réagi la plupart des contemporains ? Ils se seraient probablement contentés de marquer leur fatalisme par un haussement d'épaules. Car, à leurs yeux, la guerre faisait partie d'un plan divin : elle était un châtiment infligé aux peuples en raison de leurs péchés, au même titre que la famine, les inondations ou la peste.