Et ceci d’Upandru :
Protège tes préoccupations d’alcôve
avec des lunettes de soleil,
lui qui pouvait traquer ton regard,
fenêtre-sur-tes-pensées,
Et je dis :
Prophète, seul le poète.
Et il dit : La logistique.
(Qui est ce qu’est la poésie)…
Et il dit au bélier : Bas les armes.
Et je dis :
Si ce n’est en fouillant les racines,
qui pourrait arracher du sol les tubercules d’igname ?
Et l’on trouve ici
les erreurs de la transmission…
Je vois de multiples couleurs dans les dents salées de l’écume
Qui n’est pas un endroit à affronter sous le clair-obscur
L’arc-en-ciel disent-ils est rempli d’harmonies
Nous prendrons un virage gris pour l’affronter.
Des vents violents vocifèrent contre nous
Nous avalerons notre cœur dans notre ventre
Davantage de rides sur le visage salé du verre
Le balai des vents déblaie seulement la surface.
J’entends de multiples voix alentour de nous
Nous porterons l’habit vert des noix de kola
Le martin-pêcheur ramasse ses cordes à distance
L’eau salée les ramasse en elle
Les pales plongeantes des pagaies, les dauphins inconstants
L’eau salée les ramasse en elle.
L’eau va-t-elle nous ramasser dans sa chambre sibylline ?
Et nos silences s’estomper en antilopes galopantes ?
Tonitruants tambours et canons
dans la palmeraie :
l’esprit est en ascension.
J’ai rendu visite ;
sur une poutre en palmier imprimé
mon pentagone –
J’ai rendu visite, le prodigue…
Dans la palmeraie,
tambours longs et canons :
l’esprit en ascension.
Et ceci de Jadum,
(Dites si vous discernez
à la senteur de l’encens
le village où vit
au cœur de la prairie
un baladin qui chante),
le luth à la lèvre, aux bergers :
Ne flânez pas dans le pâturage
Après les lumières,
Fouinant en socquettes dans les tanières,
Pour rôtir
La vipère toute vive, avec un chien couché
À rebours dans le passage tortueux…
N’écoutez pas au trou des serrures,
Après les lumières,
Pour flairer les autres chambres,
Après les lumières –
Ainsi chante Jadum depuis Rockland,
après les lumières.
Et l’on trouve ici
les erreurs de la transmission…