Sans toi, ma vie aurait été très différente. Nous avons accompli de grandes choses ensemble, comme tu l’avais annoncé. Mais cette guerre nous a tout pris, tout ce dont nous avions rêvé et tout ce pour quoi nous avions travaillé. Elle nous a privés de nos foyers, de notre gagne-pain, de nos fils. J’ignore comment je peux continuer à vivre ainsi. J’ai peur d’être mort à l’intérieur. La seule chose qui me permet d’avancer, c’est le désir de vous retrouver, toi, Dahab et Aya.
Je me réjouis de te savoir désormais auprès de ta femme et de ta fille. Cette pensée apporte un peu de joie à ces jours sombres.