Je commandais un café. On m'annonça que c'était gratuit et je m'assis.Je dégustai le breuvage à petites gorgées. J'avais cessé de croire qu'un jour je pourrais boire du café dans un lieu public, sans redouter les bombes et les snipers.Puis, comme toujours dès que la vie reprenait ses droits, je pensais à Sami (* son fils unique, tué).Et aussitôt je me sentis coupable de pouvoir apprécier ce café.
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